Ivresse d'amour.

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Le bonheur est une bulle de savon qui change de couleur comme l'iris et qui éclate quand on la touche.

Plof. La bulle de savon a éclatée. Le bonheur s'en est allé. 

Au détour de nos corps à corps, j'ai appris ce qu'est l'amour. Au détour de nos coeurs, j'ai appris à t'aimer. Aimer chacune de tes qualités, aimer chacun de tes défauts. J'avais d'abord flashé sur ton corps, et on s'était promis de ne jamais s'aimer. J'avais menti. Je t'aimais déjà. Pour la première fois de ma vie, je vivais et ressentais l'amour. Mais pour toi, ce n'est qu'une vulgaire histoire entre parenthèses. 

J'ai attendu que tu m'appelles, lundi, mardi, et encore aujourd'hui. Mais tu ne l'as pas fais, et je sais que tu ne le feras pas. Qui a-t-il de plus difficile que l'attente, qui nous fait espérer aujourd'hui pour mieux nous détruire demain? J'ai le coeur en miettes, mais je sais qu'à la seconde où je verrais ton nom s'afficher sur l'écran, il sera totalement cicatrisé. J'oublierais ces longues soirées d'attente, j'oublierais ces journées où mon coeur était meurtri. Je n'aurais qu'un vulgaire et con sourire aux lèvres, comme d'habitude. 

Tu es comme un courant d'air, il est présent, et l'instant d'après n'est plus. Il peut se manifester de nouveau l'heure d'après, ou le lendemain, tout comme il peut ne pas être présent des jours durant. C'est terrible les courants d'air, c'est terrible l'absence, je me sens frustré, vide et meurtri. Mais je ne craquerais pas, je ne t'enverrais pas de sms, je ne t'appellerai pas. J'attends que tu le fasses, encore et encore. Je ne veux pas craquer la première, je ne craquerais pas la première. Je vais devenir un courant d'air moi aussi. 

Et dans la pâleur de mon regard, tu comprendras la tristesse qui s'y cache, tu comprendras la douleur de l'attente qui me ronge au fil du temps qui passe. 

A mon douloureux amour... 

N.B : évidemment, tu m'as appelé, évidemment j'ai sauter sur mon portable, évidemment j'ai eu mon sourire con, évidemment je suis heureuse, évidemment j'ai hâte de te voir vendredi, évidemment... 

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