J'ai failli

J'ai failli donner ma jolie jupe en lin, heureusement que je l'ai gardée, je l'aime bien, et elle m'allait bien, perdre une taille pour que je la remette, juste une taille. Mes aïeux, mes amis que de vêtements dans mes gros sacs, customiser des tee-shirts banals, pas besoin d'en acheter des chouettes, des mirifiques, tout ce que vous voulez... Je suis pour les coûts à moindre frais, sauf que des fois je me mets à déconner, y a des magasins où je ne devrais pas aller et, je ne parle même pas d'habits. Les beaux "emballages" j'aime bien, mais bon y a d'autres dépenses à envisager, peut-être, d'autres paramètres à prendre en compte.

Je ne parlerai pas d'apparence, ce n'est pas le plus important pour moi, les beaux jours ne sont pas loin, cet été j'irai dans une ville balnéaire, la vraie beauté est celle qui me fait sourire... Oui, bien sûr, y a la beauté intérieure, la jolie voix de ma cousin J., pleine d'affection et d'empathie. Elle a plein de copines, son agenda est plein, elle a toujours des sorties en prévision. On a un point en commun, enfin pas qu'un seul bien sûr, c'est la couture, elle coud elle. Moi je fais comme je peux, mais je sens que je ne m'en contente pas. Bref! Peut-être que l'an prochain je m'inscrirai en couture. Je me demande ce qu'ils font comme travaux... Si c'est pour faire des ourlets... Savoir coudre... J'ai une petite machine à coudre manuelle. Un jour je me lancerai, je me dis toujours que je devrais faire des essais mais toujours je me lance, je suis trop pressée.

L'heure tourne comme toujours, il fait encore jour mais le soleil ne perce pas aujourd'hui. Tant pis. Laissons l'hiver tranquille, la semaine prochaine on annonce de la neige en plaine. M'étonnerait mais bon. Je suis d'une ville entourée de montagnes, au bout de chaque rue une montagne a dit un écrivain célèbre. Je le fais pas mentir. Je ne sais pas où me mènera ce texte, comme toujours. Comme toujours j'aime écrire des phrases assez longues, je me répète parfois dans mes textes, c'est pour mieux dire les choses, les dire autrement c'est leur donner une perspective différente parfois. Bien, je retourne à mes moutons, à mes jupes, mon repassage, mes boutons, toutes ces petites choses que j'aime retrouver dans une mercerie, un magasin de menus tissus et autres coupons avec lesquels j'invente de jolies choses que j'aime offrir. Savoir coudre, même à la main, mais coudre mes petites et douces folies, mes pensées, mes idées, non cousues de fil blanc mais d'un fil doré et, imperceptible comme le soleil parfois derrière les gros nuages gris de l'hiver.