J'ai fait un Rêve... ou E.M.I

elka

Lors d'une nuit j'ai fait un rêve qui m'a semblé être un voyage... encore aujourd'hui je me questionne.

C'était il y a environ vingt ans... à l'époque j'étais mariée, heureuse dans ce qui était la réussite de ma vie de femme et de mère. Les jours s'écoulaient tous en se ressemblant plus ou moins puisque ma vie était rythmée aux couches de mes enfants et du ménage de la maison ... j'étais heureuse, épanouie, je n'aspirais à rien de plus, rien de moins.

Mes nuits n'étaient pas particulièrement plus tumultueuses que mes journées, plus sereines et plus calmes, jusqu'à cette nuit d'hiver.

Là je m'endors et mon rêve commence ... Je suis dans un état de sérénité totale, je ne sais pas tout de suite pourquoi, puis mon regard se dirige vers le bas et là je prends conscience que je suis en train de voler, mais en train de planer, non voler, tel un avion au décollage avec toute la légèreté d'un oiseau, moi qui d'ordinaire est paniquée à l'idée de monter sur un escabeau, je n'ai ni peur, ni angoisse, je crois même que je suis en parfaite confiance, et je crois que je ne pense pas, ne suis ni dans un ressenti ni dans un déni.

Je redresse légèrement la tête et je vois que je suis devancée, je ne distingue pas très bien si c'est quelqu'un ou quelque chose, je sais juste que cette présence vole comme moi en direction du ciel et qu'elle m'ouvre le chemin. Je la suit en toute confiance, pas l'ombre d'un questionnement ne vient perturber mon envole.

Plus on avance vers les cieux et plus je commence à distinguer une forme, au début cela me parait tout petit et en m'approchant je me rends de plus en plus compte que c'est d'une dimension indescriptible, sorte de Dôme avec sur toutes la surface des milliers d'alvéoles, comme l'intérieur d'une ruche ... c'est tellement beau, que j'admire le spectacle au point de ne plus prêter attention à mon ascension vertigineuse. Et là, je prends conscience que chacune de ces alvéoles est imprimée d'un chiffre, mais ni dans un ordre croissant, ni dans un ordre décroissant, les chiffres sont pêle-mêle comme tatoués sur la fine membrane de chacune des alvéoles. Je suis sur le point de me dirigée vers un chiffre, mais mon "guide" me dit part la simple pensée que ce n'est pas celui-là, je dévies légèrement sur ma droite, le suis sans doutée de lui, et je passe à travers cette membrane qui est Mon chiffre (j'ai toujours regretté de ne pas pouvoir me rappeler de quel numéro c'était).

Je me retrouve dans un vaste bureau, du moins c'est comme cela que je l'interprète dans ma tête, pièce immense, blanche, sans impression de fenêtres, dont la vue sur les cieux parait envahir cette pièce fermée par le blanc immaculé.

Tout est blanc du sol au plafond, les seuls meubles de cette pièce immense sont un très grand bureau blanc et un perchoir blanc, dont seule la couleur criarde du perroquet posé dessus tranche, je suis étonnée part la vivacité de ses couleurs, et je ne fais que de me questionner du pourquoi, n'est-il pas lui aussi tout blanc? étrange de se poser cette question alors que le reste ne semble pas me perturber plus que cela.

Puis entre un étrange petit homme vêtu lui de blanc, avec des cheveux longs blanc et une barbe très longue blanche, il ne sourit pas, n'a pas vraiment d'expression, il me regarde et je comprends que je dois le suivre, il se dirige vers une porte située à ma gauche que je n'avais pas vu auparavant.

Je ne sais pas si on passer cette porte, mais on se retrouve mon petit homme blanc et moi, sur un chemin rocailleux, dans un lieu qui me semble familier à la terre, le ciel est bleu, l'herbe très verte, il y a des montagnes un peu partout, et le soleil est si chaud que je le sens sur mon visage, je me sens bien, je me sens heureuse, ce lieu me parle, je me sens chez moi et je ne sais pas pourquoi.

Mon petit homme blanc me devance, je le suis sans hésité, sans poser de question, et il se dirige vers une toute petite porte de bois incrustée dans la façade d'une montagne qui est située sur ma droite ... et je me dis intérierement, jamais je ne passerai part cette porte, elle est bien trop petite pour moi!

Et comme pour le bureau précédemment, sans savoir si je suis passée part cette porte ou pas, je me retrouve de l'autre côté de celle-ci, à l'intérieur d'une grotte si éclairée de la lumière extérieur du soleil, qu'elle me semble sans plafond.

Je vois sur ma gauche, une sorte de panier d'osier remplis à ras-bord de crucifix et de chapelets, je regarde petit homme blanc, on se parle sans prononcer de mots.

- "Qu'est-ce que c'est que toutes ces croix et pourquoi sont-elles là?

-Ici nous n'acceptons, ni emblèmes religieux, ni objets religieux, ni symboles religieux, ici tout le monde est unique."

Je me contente de cette réponse sans insister, ce qui dans la vie de tous les jours n'auraient pas été aussi simple.

Puis encore sur ma gauche, il y a un banc de bois, et dessus est assis une africaine, avec sa tenue locale, elle pleure, elle semble avoir mal mais être dans l'acceptation totale, mais son chagrin est douloureux, je le ressens, alors je me tourne a nouveau vers petit homme blanc.

-"Pourquoi, cette femme pleure-t-elle autant?

-En bas, cette femme désirai avoir un enfant, elle l'a eu mais elle est morte en couche.

-Mais pourquoi?

-Elle n'a jamais précisé qu'elle voulait être mère, elle a juste demandé à donner naissance."

La réponse une fois de plus me convient visiblement assez pour que je ne la relève pas.

Alors petit homme blanc me regarde droit dans les yeux comme pour me demander se que je veux. Sentant une forme d'inquiétude s'emparer de moi, je lui demande ou est mon mari?

Et quelques secondes après je vois un homme arrivé ... il est grand, très grand, brun, très brun, il a l'air d'avoir des origines méditerranéennes, il est lui aussi vêtu d'une longue tunique blanche, je ne sais pas qui, il est, je ne sais pas d'où il vient, mais il me sourit, il semble heureux de me voir, le regard pétillant, je commence à paniqué, et je me tourne a nouveau vers mon petit guide blanc.

"-Je veux mon mari, Patrick, mon mari, celui avec qui j'ai eu mes enfants...

-Mais c'est lui ton mari!

-Non je le connais pas du tout c'est pas du tout mon mari ça ...

-Si ici, il est ton mari!"

Je me sens totalement perdue, j'ai peur, et je commence à réaliser que je ne suis plus en vie, mais je ne sais pas quel est ce lieu et qui sont tous ces gens ... alors je pleure, je me sens prise d'un énorme chagrin au fond de ma gorge, ça me semble même si réel que j'en ai mal, les larmes coulent sur mon visage sans retenue.

"-Je suis où? et où est mon vrai mari?

-Ici tu n'es plus sur terre, tu n'es plus celle que tu étais en bas, ici tu es toi et ton vrai mari c'est cet homme ... Normal que tu ne t'en souviennes pas tout de suite, mais ça va venir."

Ils me tournent tous les deux le dos, et m'invitent à les suivre, soudainement ce qui au début n'était qu'une étroite entrée de grotte,  se met d'un coup à donner accès à ce que je qualifierai d'un autre monde, d'une autre dimension ...

La panique de mon rêve fut si grand que je me suis réveillée en sursaut, je tremblais encore, je me sentais encore comme ressentir des sanglots dans ma poitrine.

Ce jour là, j'ai mit la journée entière à me remettre de ce que, encore aujourd'hui, je n'arrive pas à appeler rêve car je ne sais pas si j'ai rêvé ou voyagé de l'autre côté, ce que je sais c'est que plus de vingt années après, je m'en souviens encore, comme-ci c'était hier.

ElKa



  • Tu as vécu un état de grâce ! C'est génial ! Comprendre ? je ne sais pas ce qu'il y a à comprendre. Un voyage astral, rêve ou autre. Le principal pour toi c'est le sens que tu veux lui donner.

    · Il y a environ 9 ans ·
    Gvs8z0iq

    Sandrine Darcos

    • Je sais que j'ai vécu autre chose qu'un rêve..c'était trop fort je ressentais le soleil comme on le ressent l'été sur la plage... le problème c'est que depuis ce voyage, je ne suis plus à ma place sur terre, je me sens souvent comme un esquimau en Afrique, j'ai constamment des vagues à l'âme et je sais que la mort ne me fait pas peur du tout, au contraire je l'attend avec impatience, la seule priorité qui me rattache encore en bas, ceux sont mes filles, la vie pour moi est une sorte de purgatoire.

      · Il y a environ 9 ans ·
      Elka

      elka

    • Et bien, tu as vécu une belle chose ! Un état de grâce. C'est très précieux pour te faciliter la vie quotidienne.

      · Il y a environ 9 ans ·
      Gvs8z0iq

      Sandrine Darcos

    • Oui mais le retour est dur crois moi..

      · Il y a environ 9 ans ·
      Elka

      elka

    • Je sais, j'ai vécu une expérience similaire !

      · Il y a environ 9 ans ·
      Gvs8z0iq

      Sandrine Darcos

    • A l'état d'E.M.I, de sommeil ou de méditation?

      · Il y a environ 9 ans ·
      Elka

      elka

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