J'ai soif

leternelle-insatisfaite

Peut-être que depuis des mois, je joue à la cachette. Que je cache sous un sourie naïf les désirs et passions qui s’élèvent en moi. Peut-être que j’applique du rouge sur mes lèvres pour masquer la sécheresse d’amour qui vit sur elles. Peut-être que je suis hypocrite au malheur de mes cris, au besoin de mon corps, aux pensées qui jubilent dans mon être.

J’étouffe dans une vie qui ne mène à rien, à des relations d’artifices qui me ronge par en dedans. J’ai tant mal de taire la blancheur de mon être en m’habillant de jour en jour, de doux vêtements sombres. Mon corps se meurt d’attendre, de souffrir, d’être privé, de ce qu’il veut vraiment.

L’image de moi sur lui, l’image de mon corps qui dansent entre eux, les yeux rentrés par en dedans. Les idées enfouies sous des litres d’alcool, sous des litres d’innocence. Je tend à redevenir l’enfant que j’étais, à être celle qui vit dans mes veines.

Mes jours ont un goût sans fond, un goût de déjà vu. Je suis en manque, j’ai soif. Tellement soif de toi. J’enrage à l’idée de l’image de mon miroir. Je t’ai manqué, encore. Tu nous a assassiné, crucifier, mes jours, plus jamais, n’ont eu de sens que sans toi. Jamais, la lucidité que j’essaie de moins souvent ressenti s’est blotti contre mon oreille et m’a chuchoté des paroles qui me faisaient si bien, des paroles qui caressaient le bas de mon ventre. La lucidité est souffrante et la réalité m’étrangle tellement fort que je ferme les yeux, et je danse.

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