J'ai trop
compteclos
Il y a des jours où la nuit arrive bien plus vite qu'elle n'arrive lors des beaux jours,
Alors j'avance, je fais ma ronde habituelle, oui de mon chagrin, j'en fais le tour,
Et j'esquisse des dessins sans titre qui ne révèlent que la noirceur de mon âme,
Ces dessins que je n'ose même plus regarder, que j'envoie dans les flammes,
Mon cœur brûle d'un amour passion, aller simple, sans retour,
Et mon corps vibre à en rendre l'Homme le plus heureux, sourd,
Parce que je ne suis qu'une pauvre gamine pleureuse,
Parce que je ne suis qu'une pauvre gamine un peu peureuse,
Alors j'erre dans une vie qui ne me ressemble pas,
Une vie bien rangée, où tout est calculé, même chacun de mes pas,
Et ces murs qui m'emprisonnent,
Et tout ce que de moi, je donne,
Je suis épuisée, j'ai trop marché ce soir,
Je suis fatiguée, j'ai trop aimé dans le noir,
Alors, je me tais et laisse la danse continuer,
Alors, je laisse couler et laisse mon corps se noyer