Jambon cru.(1)

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Il lui était plus facile de crier sur son chien que sur sa femme. Pour un sucre et des caresses, il les récompensait.

Dans son couple, elle ne faisait que des bêtises et il lui pardonnait toujours. Avec des « bon, ça va pour cette fois... mais quand même tu pourrais faire attention ma chérie! » il classait l'affaire. Pour le remercier, elle ouvrait sa bouche et lui posait un baiser dans sa nuque.

Elle avait retenu la leçon de sa mère.

« Si tu vois qu'il est bougon avec toi et qu'il est pas loin de te faire la morale, fais-lui un petit bisou dans le cou, ça le calmera tout de suite. Il aura l'impression de recevoir des fleurs, plutôt que de les ramasser ! De ton père, j'en ai fait un vrai toutou ! »

Marc de son côté, avait reçu en héritage les basiques de sa famille.

« Si elle te joue des tours, préviens-la ! C'est toi qui marqueras des points sur la partie de cartes !»

Dans la famille de Marc, la famille Barrière, on était joueur de père en fils. On ne trichait pas avec les sentiments, on leur accréditait des jetons pour mieux pouvoir te les reprendre, multipliés par 10, un peu plus tard.

Marc savait reconnaître un filou d'un bandit.

« Le filou tousse 2 ou 3 fois avant de parler ! Comme s'il s'excusait presque de te demander quelque chose ! »

« Et le bandit ? »

« Le bandit, lui il tire ! Il tire toujours et quelle que soit la mise ! »

Quand la femme de Marc revenait de chez son coiffeur, il lui sentait ses cheveux. Il plongeait son nez dans sa chevelure et tournait 8 fois sa tête sur son crâne pour mieux en faire ressortir les essences de capucine et de cresson.

« Putain, comme t'as les cheveux qui sentent bon ! »

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