Janvier 1930

nina-nine

Paris, Rue Soufflot, janvier 1930.

Le Panthéon semble encore plus immense, le froid glacial et la neige lui donne des allures de mirages.

La rue est vide, il est tard, devant les portes closes de ce château de mages, une femme pourtant.

Elle semble protéger quelque chose de son corps courbé tel un arc tendu. Elle se redresse, douloureusement et lentement, comme pour retarder l’instant. Le froid l’effraie, le temps presse, elle doit quitter les lieux. Un dernier regard et puis la fuite pour ne pas entendre ses cris.

Il avait deux mois, et son prénom fut Jean.

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