2 - La couguar

metis

Et si un serial killer s’attaquait aux personnalités capitalistes : Total, Areva … alors que le mouvement des Gilets Jaunes gagne du terrain ? Radicalisation ultime ou complot pour les détruire ?

Les lumières m'étourdissent. A moins que ce ne soit la vodka. La musique brouille mon esprit et m'enivre. Je suis brûlante, fiévreuse, désireuse. La nuit s'annonce prometteuse. La nuit réveille mon existence et mes envies. Il n'y a qu'elle pour me tenir en vie.

Je n'ai qu'à choisir. Quelques proies me surveillent depuis le bar, d'autres rodent sur la piste autour de moi. Je fascine et ça me plait. Ce qui me satisfait c'est qu'en débit des apparences, je suis la seule à mener la danse. Ces hommes en chasse d'une bimbo pour frimer devant les copains, vont devenir en une nuit des chiots disciplinés qui n'arriveront plus à m'oublier. Dominés, asservis, ils en demanderont encore, ils me supplieront de textos, de snaps et autres pokes sur facebook, en vain.

Qu'est-ce qui les attirent autant, ma chevelure dorée ? Mon teint métissé ? Mes longues jambes galbées à peine couverte d'une courte jupe scintillante ? Ou peut-être ce décolleté faussement négligé ? Ce n'est qu'un beau paquet qui enveloppe une créature bien plus envoûtante, une promesse de mystère, de folie. Mon pouvoir vient de ma détermination, mon invincibilité de cette noirceur éblouissante qui passionne tous les papillons mâles comme femelles. Rien de tel que l'assurance assumée, elle attire tous les regards, toutes les convoitises, ils veulent la toucher, la partager, la goûter. Pour acquérir un tel niveau de domination il faut avoir été maitrisé par plus fort que soi. J'ai bravé mon maître il y a bien des années. Il m'a ravagée, détruite, aujourd'hui je n'ai plus rien à perdre. C'est ce que mon corps dégage, cette hormone addictive, indétectable, l'odeur de la mort.

Ce soir ce sera ce beau rugbyman professionnel aux bouclettes blondes aussi sexy que son petit cul moulé dans son slim. Je feins de me laisser envoûter par son parfum de mâle sur la piste et l'entraine hors de la boite, direction l'hôtel 5 étoiles du coin de la rue. Qu'il n'ait pas d'inquiétude, si je vais l'épuiser dans mon lit, je vais aussi l'en faire partir si vite qu'il sera frais et dispos pour la rencontre STADE FRANCAIS/TOULOUSE, demain soir à 20h30.

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