Je bois, Je fume

inky--2

D'absence en absence

De concommittence en concommittence

De présence en présence

Je bois

Que l'ivresse venue la première

M'emporte comme un dernier souffle

Dans un premier élan vers le gouffre

Je trouverai toutes les contre-apparences

Car qui mieux que vous ne luisez grassement

Du culot de ma bouteille au bouchon débauché

Ah voyez comme j'avais oublié

Que ce n'était que l'empreinte de mes doigts et

Que seul, dans la nuit chaotisante de mes jours

Ce ne pouvait être que le vain sur les pourtours

De mon millésime affûté, pour rien, pour vous, pour tout

Ah voyez comme j'avais oublié que ce n'était que mon amour

De transparence en transparence

De rance en rance

D'élégance en élégance

Je fume

Coi la première bouffée singulière

Est devenue suivante, puis prochaine, puis celle d'hier

Les volutes empourprées de mon haleine à m'en perdre

Me font tousser et cracher les mollusques herbacés de vos verves

Viens donc cigarette te noyer dans la mer

Tu jouiras avec les gamètes mâles et femelles

Des coraux colorés dans les courants d'air profonds de la terre

Où l'air est si pur et dépousseté qu'il s'agit de l'H2O de l'enfer

Que seul, dans le jour appesanti de mes nuits

J'imagine au gré de mes profondeurs évanouies

Il n'y a pas d'addiction, Il n'y a pas de mystère

Il n'y a que les bas-fonds d'un plafond amer qui se terre

Ecroule-toi mon ombre, et bois pour te plaire

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