Je crève la dalle

Julien Petro

    Je ne me souviens plus vraiment des jours où le goût du béton,

Réchauffé par la foulée des filles de leurs aiguilles à talons,

Je ne me souviens plus vraiment de ces jours qui furent excitants.

L'été et le soleil nous ont fait des promesses,

Chuchotées dans les moiteurs de taies d'oreillers,

Dans les vas et viens de la foule nue et en liesse.

Des promesses, des promesses qu'ils ne tiendront jamais

        Et dans les draps où nous furent tous deux allongés,

        Tu as colorié les images avec ta main,

        Faisant les promesses que tu ne tiendras jamais.

        Et moi à tes plus beaux côtés,

        Je crève de faim.

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