Je fais des ronds et je me marre
Gilles Agnoux
A Cupidon, à la forêt de Gastine, à lui même, à sa lyre, à son âme, à longues nuits d'hiver de ma vie de bourrelles, amour me tue, et si je ne veux dire Amour, je ne me plains de l'orgueil endurci. Amour, tu sembles... amourette, ange divin, qui mes plaies embaume. Du même à la même dame, avant le temps tes temples fleuriront. Bien que les champs, les fleuves et les lieux, bonjour mon coeur, bonjour ma douce vie. Ce beau corail, ce marbre qui soupire, ce jour de Mai qui a la tête peinte. Celui qui boit. Ces liens d'or, cette bouche vermeille, chanson ciel, air et vents, plains et monts découverts comme on voit sur la branche au mois de mai la rose comme un chevreuil, quand le printemps détruit contre Malou-Sorcière contre les bucherons de la foret de Gastine dans le serein de sa jumelle. Flamme en les prés je vis une Dryade. Donne moi tes présents en ces jours que la brume douce Maîtresse Elégie à Janet, peintre du roi Epitafe de Francois Rabelais, foudroie moi de grâce... Ha ! que ne porte et de haine et d'envie, hymne à la Nuit. Il faut laisser maisons et vergers et jardins. J'ai l'esprit tout ennuyé, j'ai pour maitresse... Je n'ai plus que les os, un squelette il me semble, je ne suis seulement amoureux de Marie. Je plante en ta faveur cet arbre de Cybèle que je souhaite lire en trois jours l'Iliade d'Homere, je veux mourir pour tes beautés, Maîtresse, je voudrais bien richement jaunissant, je voudrais être Ixion et Tantale, je vous donne des œufs. L'œuf en sa forme ronde, je vous envoie un bouquet que ma main, l'an se rajeunissait en sa verte jouvence, le boiteux mari de Vénus. Le Ciel ne veut, dame, que je jouisse le soir. Qu'Amour vous fit en la salle descendre le vingtième d'avril couché sur l'herbelette. Ma maîtresse est toute angelette, madrigal Maîtresse, embrasse-moi, baise-moi, serre-moi Marie, à tous les coups vous me venez reprendre. Marie, baisez-moi ; non, ne me baisez pas Marie, levez-vous, ma jeune paresseuse Marie, que je sers en trop cruel destin. Marie, qui voudrait votre beau nom tourner. Marie, vous avez la joue aussi vermeille. Marie, vous passez en taille, et en visage. Mes chantes nuits d'hiver mignonne, allons voir si la rose, Mon Dieu, que j'aime à baiser les beaux yeux ni son chef le trésor crépu, voir flamber au point du jour les roses. Ô doux parler, dont l'appât doucereux, ô Fontaine Bellerie, ode à Cassandre, ode à l'alouette, ode à la fièvre, ode en dialogue des yeux et de son cœur ode en dialogue, l'Espérance et Ronsard, odelette, odelette à la rondelle, odelette à sa maitresse, odelette à son bouquet, odelette à une jeune maîtresse. Ors l'effroi et hors l'espérance par un destin dedans mon cœur demeure. Petit nombril, que mon penser, adore plus mille fois que nul ou terrien plût-il à Dieu n'avoir jamais tâté. Pour son tombeau, pourtant si ta maîtresse... Prend cette rose aimable comme toi. Quand au temple nous serons, quand en songeant ma folâtre j'acolle, quand je pense à ce jour, où je la vais, si belle quand je suis tout baissé sur votre belle face. Quand je suis vingt ou trente moi quand je te vois seule assise à part, Quand vous serez bien vieille, au soir, à la chandelle, que tu es Cicéron. Qui voudra voir comme un Dieu me surmonte. Quoi mon âme, dors tu? Engourdie en ta masse, si je trépasse entre tes bras, madame, si mille œillets, si mille Nelly j'embrasse, si seulement l'image de la chose soit que son or se crêpe lentement. Swan va sur mes vingt ans, pur d'offense et de vice. Tant de fois s'appointer, tant de fois se fâcher te regardant assise auprès de ta cousine. Tu te moques, jeune ribaude une beauté de quinze ans enfantine. Versons ces roses près ce vin. Vous me dites, maitresse, étant à la fenêtre, vu que tu es blanche.