Je finis mal, en général

compteclos

La nuit m'enlace,
La solitude prends place.

Il n'y a que des espoirs fugaces qui s'entremêlent autour de mon corps froid, ce soir. Ce n'est qu'une complainte de plus, un mauvais tour de la maladie. Ce n'est que mon sang pourpre, que je retiens de faire couler. Il ne faut pas vriller, basculer. Il faut aimer, s'émerveiller. Mais comment faire cela sans aide, à présent ?

La drogue m'a aidé, il fut un temps.

Mais dès lors que la nuit tombe, ma bouteille me tient compagnie. C'est triste d'être si malheureuse. C'est pathétique d'aller si mal. Il y a bien pire, aujourd'hui, enfin, ma situation n'est plus à plaindre, et pourtant, je trouve le moyen de le faire. Je ne guérirai sûrement jamais. Je mourrai sûrement d'une façon idiote et volontaire mais peu importe.

Je voudrais seulement vous dire à quel point il ne faut pas se délaisser, à quel point il ne faut pas se mentir.

Je me fiche de votre bonheur, l'acidité ronge mes veines. Et je m'en contente très bien.

Je ne veux pas de vos sourires qui sonnent faux, je préfère les ennemis honnêtes.

Je ne suis pas heureuse et je ne suis pas à la recherche de ce foutu bonheur que tant d'Hommes convoitent et pensent atteindre par la richesse et le pouvoir.

Je suis de ceux tapis dans l'ombre qui n'attendent qu'une étincelle pour raviver leurs propres flammes.

Et si, je dois m'éteindre ce soir, c'est pour, comme le Phoenix, mieux renaître de mes cendres, demain..

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