Je l'aime bien...

deuxoutroismots

Voilà plusieurs fois, déjà, qu'Armand invite Judith à boire un verre, à dîner, à rencontrer des amis. Judith, un peu plus délaissée par ses amis, chacun a une vie différente maintenant..., apprécie ces sorties qui lui changent le quotidien.

Donc, ce soir, elle a rendez-vous avec Armand. Ils seront quatre à se rendre dans une soirée organisée par le travail d'Armand. Tous en voiture et les voilà prendre la route, pour une petite heure, tout au plus.

Elle sent bien le regard qu'il pose sur elle, à chaque rencontre, ça la dérange parfois, mais si ça lui fait du bien de la mater et de la mettre en scène dans son imaginaire débordant... Judith, bien au contraire, accepte voire aime qu'il se serve de son image, qu'il fantasme sur elle, qu'il lui dise et lui écrive ce qu'il lui ferait, un jour, qui sait...

Les quatre amis arrivent et déjà Armand commence à mettre Judith en avant. Il aime l'avoir à son bras, pavoiser en sa compagnie, la présenter à tel ou tel collègue. Ce soir, il lui a dit de se mettre sur son 31 – du coup, elle s'est exécutée – mais arrivée dans cette petite festivité, elle s'aperçoit bien vite qu'il a encore fait des siennes pour pouvoir la montrer et se targuer d'avoir une belle femme à ses côtés.

Elle est tout d'abord mal à l'aise, puis commence à entamer la discussion avec d'autres invités, qui ne cessent de lorgner son décolleté et l'exotisme qu'elle irradie, surtout en ce lieu bien commun. Un verre puis un autre – jamais le verre vide – l'aide et l'entraîne à se libérer plus, à sourire, à éclater de rire, à se rapprocher plus encore de quelques invités.

Armand, lui, ne la quitte pas des yeux, et se délecte – quoique parfois un peu jaloux – qu'elle puisse ainsi honorer son bras et sa personne.

La soirée est bien avancée, les bouteilles se vident et s'empilent sur les tables, surtout la leur, et ils leur faut quitter les derniers invités pour rentrer.

Dans la voiture, Armand fait un peu des réflexions, lui disant qu'un de ses amis n'avait d'yeux que pour elle et qu'il avait bien vu qu'elle avait pris son numéro de téléphone. Elle le rassura et lui expliqua que c'était pour un ami qui n'avait pas sa carte, ni son téléphone à portée de main.

La fatigue naissante, Judith se laissait bercer par les roulements de la voiture. Tous deux à l'arrière, Armand prit ses aises et s'allongea sur les genoux de Judith. Surprise au début, elle ne le repoussa pas. Sa tête était sur ses genoux, il prit ses mains et les embrassa. Lécha les paumes de ses mains avec la pointe de sa langue, ça ne la laissait pas indifférente. Il coulait sa tête contre sa poitrine, respirait ses seins au travers de son chemisier. Elle sentait qu'il était très excité. Il caressa sa poitrine – elle se sentait couler – ses doigts jouaient avec la pointe de ses seins – elle ne bougeait pas – remontaient le long de son cou, suivaient les courbes de son cou, la clavicule et revenaient à ses seins qui ne cessaient de gonfler sous la pulpe de ses doigts agiles.

Perturbée par les sensations qui naissaient entre ses jambes, elle prit son téléphone et commença à envoyer des messages. Armand savait l'exciter par ses écrits, par ses mots, mais elle n'arrivait pas à se donner à lui. Elle envoya quelques messages à son amant. Il lui répond toujours – ou presque – à n'importe quelle heure de la nuit – un vrai St Bernard (!!!) - et cette fois-ci, encore, il répondit à ses attentes. Il la rappela alors qu'elle était encore dans la voiture et lui dit qu'il la rejoignait chez elle lorsqu'elle arriverait.

La voiture entra dans la ville et Judith serait la première que l'on déposerait chez elle. Armand, rempli d'envie – et son pantalon aussi (!!!) - lui demanda s'il pouvait faire escale chez elle, ainsi, il serait à côté de son travail au matin. Elle ne voulait pas passer la nuit avec lui – elle ne passe pas la nuit, avec personne – et au fond d'elle, elle se languissait de voir son bel amant, Antoine.

Elle quitta la voiture, salua les amis de la main et traversa rapidement la rue pour s'engouffrer dans le grand hall de l'immeuble, sans se retourner.

Arrivée chez elle, Judith s'assit à son balcon pour y fumer une cigarette en attendant Antoine. Il ne mit pas trop de temps à arriver. Elle était en train d'enlever son chemisier lorsqu'il sonna. Elle alla lui ouvrir, le chemisier déboutonné, pieds nus – elle avait quittait ses talons qui l'avaient torturé en fin de soirée – le sourire au bord des lèvres et les yeux embués de champagne.

Antoine connaissait cet état, celui-ci même, dans lequel elle avait l'habitude de l'appeler. En effet, à chaque fois qu'elle passait une soirée avec Armand, l'excitation était à son comble, il savait l'encenser, la faire vibrer, l'exciter et malheureusement, elle trouvait, à chaque fois une excuse pour ne pas assouvir ses désirs et appelait Antoine.

Il la regarda, il lisait en elle et ils se mirent à rire. Elle lui dit qu'il devait la prendre pour une folle, il lui répondit qu'il devait, lui aussi, être fou pour accourir ainsi, en plein milieu de la nuit.

Par moment, Judith se posait des questions à propos de ce bel amant. Lui, bien plus jeune qu'elle, célibataire, avec son propre appartement, pourquoi répondait-il à ses appels, à ses avances – les filles devaient faire la queue devant chez lui et si ce n'était pas le cas, elles devaient, au moins, le harceler au téléphone. Il faut dire qu'en plus, depuis plus d'un an, l'époque où ils avaient fait connaissance, il n'avait qu'embellit et s'était expérimenté, pour les plus grands plaisirs de Judith.

Ils s'approchèrent du lit et commencèrent à s'embrasser. Leurs corps se connaissaient tellement bien, on aurait dit un couple qui se retrouvait à la fin d'une bonne journée de travail.

Judith pensait aux débuts de leur relation. Les baisers d'Antoine étaient de plus en plus succulents. Elle qui s'était plainte à ses amies qu'il n'embrassait pas bien, qu'il était maladroit, trop jeune, elle ne voulait pas l'initier, elle avait fini par le revoir, encore et encore, il s'était améliorait en tous points.

Antoine la caressait de mieux en mieux, il connaissait son corps et savait à quel endroit il fallait poser ses doigts pour la faire chavirer un peu plus. Elle jouit, une première fois, entre ses doigts, qu'il porta à sa bouche, qu'il respira.

Elle se redressa pour le faire s'allonger, l'embrassa et rit en lui racontant qu'il avait la chance de la retrouver, à chaque fois, après qu'elle aie vu Armand. Ca l'excita de plus belle de savoir qu'elle avait passé la soirée à être reluquée et ainsi choyée et que c'était lui qui en faisait les frais. Et quels frais ! Il bandait encore plus fort.

Antoine appuya sa bouche très fort contre la sienne et la remplit de sa langue devenue folle. Il la remit sur le dos et commença à embrasser ses seins, à lécher les pointes qui ne cessaient de durcir.

Ses doigts caressaient sa fente et se glissaient en elle. Sa bouche voulait la dévorer. Les mains de Judith, qui auparavant guidaient sa tête entre ses jambes, n'avaient plus qu'à bien s'accrocher aux côtés du matelas et sa chatte à s'ouvrir plus sous cette langue experte, sous cette bouche téteuse, sous la chaleur de son souffle.

Deuxième orgasme, elle ne savait plus si c'était l'effet du champagne ou bien cet homme et ses caresses expertes, mais elle jouit, à nouveau. Il se redressa et l'embrassa à pleine bouche. Le goût et l'odeur dont il était imprégné ne faisait que l'exciter plus. Judith attrapa cette belle queue et voulu l'honorer de baisers. Elle l'embrassait, la léchait, la pompait avec frénésie puis s'alanguissait à nouveau pour faire durer et monter le désir qu'elle sentait palpiter au bout de ce corps.

Antoine ne pouvait retenir ses gémissements, ses mots, ses « putain, c'est bon, tu me suces tellement bien », lui qui ne parlait presque pas, il avait un vocabulaire qui la faisait décoller et qui lui intimait de ne pas s'arrêter tellement c'était bon.

Sur le point de jouir à son tour, il l'attrapa fermement et la pénétra aussi brutalement qu'elle aimait. Il avait appris à la rendre folle. Il s'activait avec vigueur et freinait au moment où il la sentait perdre pied. Elle se cambrait sous son corps, ne pouvait retenir ses cris, attachait ses mains à ses épaules, à son dos, le serrait pour le sentir au plus profond d'elle.

Judith écartait ses cuisses le plus possible comme si elle voulait l'avaler, elle le voulait en elle, elle le voulait énorme au fond d'elle. Elle bougeait beaucoup, elle tanguait, ses mains se faisaient plus brutales, s'enfonçant dans la peau d'Antoine. Il ne bougea plus, elle jouit encore une fois. Ils se regardèrent et rire ensemble, leurs visages étaient remplis de sueur, leurs regards étaient brûlants d'envies, de se surpasser.

Il la retourna, elle prit appui sur les genoux et il s'engouffra derrière elle. Antoine était proche. Elle pensa qu'il lisait son fameux tatouage et qu'il n'y avait pas que les mots qui étaient en elle, à ce moment là.

Il allait et venait en elle. Elle sentait tout son corps investit par la chaleur d'Antoine. Aux rythmes et saccades qu'il lui imposait, il tapait ses fesses, les pinçait, Judith savait qu'il allait venir très rapidement, elle se cambra de plus belle et ainsi s'offrait encore plus profondément pour qu'il se décharge victorieusement.

Ca ne tarda pas, elle le sentit couler en elle, son sexe palpitait, prit de spasmes. Ses mains ne pouvaient plus lâcher ses hanches, auxquelles il s'était accroché, sa queue s'était ancrée au fond d'elle et elle sentit bientôt son souffle sur sa nuque, sa bouche brûlante et son souffle haletant au creux de son oreille.

Les jambes de Judith tremblaient et ne tenaient plus. Elle s'éloigna de lui, lui fit face et le serra dans ses bras.

Elle prit sa tête dans ses mains, l'embrassa et le serra à nouveau contre elle. Il était son bel amant – il ne serait que ça – lui aussi, elle l'aimait bien...

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