Je l'aime, j'en pleure.

Jim Curtis

Impossible de me défaire d'elle. De la tristesse que m'inflige son absence. Depuis dimanche, ça y est, mon coeur a décidé, que voilà, il n'en fera qu'à sa tête.

Il décide donc de pleurer, sans arrêt. Une semaine, en larmes.
Lundi matin, je me réveille sans force, et le coeur exténué d'avoir trop pleuré la veille.

Au bureau, pareil. Il y a des moments comme ça où mon esprit s'absente, sans ma permission et s'oriente vers l'objet de mon amour. Mercredi, je parlais à un client, important m'avait-on-dit, prêt à associer son entreprise à la nôtre, lorsque j'éclatai, devant lui, sans défense, comme un enfant, en sanglots.

Mon assistante, sans n'en rien comprendre, se pencha vers moi, qui avais ma tête enfouie entre mes mains, et me susurra à l'oreille : "Je vais le faire sortir". Sa voix n'arrangea rien à toute cette effroyable affaire, et cette déconcertante situation. Elle me rappela encore plus intensément celle de Charlène.

Et réflexion faite, les joues mouillées, les yeux rouges de trop pleurer depuis trois jours, un autre tsunami de tristesse s'empara de moi lorsque je conclus que cela faisait plus d'un an que je n'avais pas entendu sa voix.

Pourtant, c'est bien sa voix qui me réveille encore le matin, et qui me berce, chaque soir, au coucher.

Signaler ce texte