Je marcherai hors des frontières,
Loin de ces villes, pollutions,
Ou sur le dos des montgolfières,
Dans le ciel, plein de sensations.
Je marcherai pendant des heures,
Malgré le rude froid d'hiver,
Peu importe, où des vies m'effleurent,
Sourires chauds d'un pays vert.
Je marcherai à tous les âges,
Où le temps me rendra joyeux,
En admirant ces paysages
Qui naîtront au bord de mes yeux.
Je marcherai à vive allure,
Parfois beaucoup plus lentement,
Pour ressentir dans la nature
Le soleil, la pluie et le vent.
Je marcherai tant que mes jambes
Supporteront mon pauvre corps,
Comme un bateau, deux mâts qui flambent,
Accostant aux vieux quais des ports.
Je marcherai avec ma plume,
En changeant d'une autre couleur,
Le gris foncé de l'amertume
Qui déteint au fond de mon cœur.
Je marcherai sous l'astre lune,
Lorsque mes feux seront éteints,
La nuit, ma fidèle infortune,
Fera briller tous les matins...
Je marcherai encore, encore...
Jusqu'à la mort je marcherai,
Pour une femme que j'adore,
Jamais je ne m'arrêterai.
Je marcherai tel un vieil homme,
La canne avec le dos en vrac,
J'arpenterai le fleuve comme
Un enfant au milieu d'un lac,
Je marcherai dans les campagnes,
Les champs de blés et les forêts,
J'escaladerai les montagnes,
Avec cent regards indiscrets,
Je marcherai pour être libre,
N'importe où, l'humble voyageur,
Sur un fil, gardant l'équilibre,
Funambule, l'esprit rêveur.
Loic Stenk
Le 13 septembre 2017