Je t'aime, j'oublie ton existence. Je suis faible, je jouis de tes hormones entêtantes vides. Je suis désenchantée, je simule mes envies impossibles... je suis désabusée, je m'acharne devant mes utopies passées. Je les ai cru éternelles, je t'ai mangé. Je les ai cru amoureuses, je t'ai dévoré. Insatiable du plaisir incessant, je n'ai plus de mémoire. Insatiable du souvenir absent, je n'ai plus d'espoir, ni d'avenir. J'ai englouti ta force, j'en veux encore. J'oublie ta réalité, et ma peau est si pâle.
Je l'ai chassé ce soir, car je ne veux que toi. Tu appartiens à mes songes, tes lèvres jouissent contre moi. Je crie de ta langue passionnée, je me noie dans ton regard naïf. J'ai si peur du passé, tu chasses notre matrice illusoire. Es-tu étonné de me faire jouir ? Je m'écroule de fatigue, assoiffée du plus noir des noirs.
Mon amour, par dessus tout, je réclame ton être sidéré. Mon amour, je me pétrifie devant ton âme, le ciel me supplie de t'oublier, je n'ai pas le droit de dire je t'aime.