Je ne suis pas un poète

thoooooomas

Lucarne ingrate sur un monde oublié

Ellipse intacte narguant l’impureté

Sainte auréole flottant sur l’abime d’émail,

Comme la mort sur le champ de bataille

Toi dont le subtil éclat Nacré

Invite à la contemplation en ce lieu sacré,

Ou nul à la place d’un autre ne peut aller !

Toi qu’on nomme   la lunette des  toilettes !

Entends la supplique du peuple des hommes

Qui refuse que tu t’inclines    

Devant celle qui proposa la pomme

Etends le Fils de la terre et combat ses filles !

Toi, l’orbite immaculé qui brille,     

Comme les anneaux de saturne,

au doux reflet de nos lunes ! 

En ce lieu maudit du sans-papiers,

Là ou les rois vont à pied,                

Là ou coule le bronze,

Là ou  pleure le colosse.          

Toi qui te joue de la fosse,

Relève ta fluette silhouette !!!

Redresse toi ! lunette ! de toi-même ! Redresse toi !

Pousse, pousse et pousse encore, lunette !

Hisse toi comme un étendard,

comme les hommes dressent leur espoir

Et garde cette position !

Car ce n’est pas par omission 

Que suite à la petite commission 

Nous te laissons dressée vers le ciel,

Et non prosternée sur l’autel,

Comme réclamé par la tyrannique femelle,

Qui veut nous réduire à  l’honteuse posture

Qui lui fut imposée par la sage nature !

Je t’implore au nom de ceux qui le font debout,

Car oui nous le faisons debout 

c’est peut etre un détail pour vous

Mais pour nous ca veut dire beaucoup

Ca veut dire qu’on reste libre,

Et heureux être là malgré tout ...    

excusez moi

Lunette Soulève toi, pour notre honneur,

Et tu resteras à jamais dans un petit coin,

de nos cœurs,

Toi l’intemporelle Couronne

Qui orne le trône des hommes

Lève toi ! debout !

Debout goguenots, debouts Vespasiennes

De faïence ou de porcelaine !

Et vous mes frères faites de même !

Et tant pis s’il y a de la projection    

Simple dommage collatéral

Dans notre lutte d’insoumission         

Contre le joug matriarcal !

Gardons ce sanctuaire inconquis,

Oui les turcs avaient tout compris !

 Car le peuple des hommes libres vit,

meurt

et urine debout !

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