Je ne voulais pas lui faire de mal

Sandra Laguilliez

Les hommes : ces horribles petites bêtes

Les hommes, on peut se dévouer à eux corps et âme, il y a toujours un moment où ils vous font souffrir. A les écouter ce n’est pas de leur faute. En effet, quand ils viennent vous dire que c’est fini entre vous, on peut les entendre assurer : « Ce n’est pas ma faute, je ne veux pas te faire souffrir. » Quand ils nous font cocus, ce n’est pas non plus de leur faute, puisque c’est l’AUTRE – la SALOPE – qui est mieux que vous. Mais évoquons le meilleur des cas, celui dans lequel un garçon s’intéresse à vous, qu’il est libre, que vous l’êtes aussi, que ce garçon fait tout pour vous laissez croire qu’il s’intéresse franchement à vous et pas que pour vous racontez sa petite vie de mec minable, qu’il vous montre par des signes évidents qu’il souhaite plus qu’une simple amitié, qu’il est sur le point de se déclarer à vous, et qu’il vous annonce…tenez vous bien, qu’il a rencontré une autre fille. Bien sur, là vous le félicitez, tout en vous demandant comment vous avez pu être aussi stupide et croire qu’il y aurait pu y avoir autre chose entre lui et vous. Bon finalement c’est dommage, mais c’est la vie, vous ne pouvez pas plaire à tout le monde – mais de là à ne plaire à personne – mais c’est alors, que ce salaud d’homme ajoute « je t’apprécie beaucoup, j’ai des sentiments pour toi. Je n’ai pas envie de t’écarter de ma vie, je tiens énormément à toi. J’ai envie qu’on reste comme avant, malgré tout. » Et qu’il continue en disant qu’il ne voulait pas vous faire de mal, mais qu’il devait absolument vous le dire. C’est alors que vous vous dites que oui, les mecs ont toujours de bonnes excuses dans la vie, comme les gamins de votre cousine qui explosent un vase antique en jurant que ce n’est pas eux mais le ballon – bien sur et le ballon il a bougé tout seul ?. Et puis, vous réfléchissez…Qu’est ce que vous avez de si mal, pour qu’il préfère une autre ? Ne l’avez-vous pas écouté ? Soutenu ? Encouragé ? Vous vous dites qu’il l’a fait exprès. Forcément, c’est obligatoire, comment pourrait-il en être autrement ? Qu’il en choisisse une autre… passe encore, vous n’êtes pas parfaite non plus, mais qu’il vous le dise, comme ça, c’est insupportable, mais vous DEVEZ lui PARDONNER et rester amis, puisque ce n’est pas de sa faute qu’il ne voulait pas vous faire de mal.

« Je ne voulais pas lui faire de mal. »

Une excuse que l’on pourrait entendre un million de fois si l’on faisait le procès des hommes.

-Oui, monsieur le juge, je l’ai quittais mais ce n’est pas contre elle, je vous le jure. Je ne voulais pas lui faire de mal, je vous jure. Ce n’est pas de ma faute, c’est la vie qui est comme ça.

-Oui, monsieur le juge, je l’ai trompé, avec (sa sœur, sa meilleure amie, ma secrétaire, …) mais je ne voulais pas lui faire de mal. C’est l’autre qui est tellement mieux qu’elle.

-Oui, monsieur le juge, je l’ai frappé, mais ce n’est pas de ma faute, c’est ma main qui l’a cogné. Je ne voulais pas lui faire mal, je vous assure.

-Oui, monsieur le juge, je l’ai violé. Que voulez vous, je n’avais pas l’intention de lui faire de mal, c’est elle qui m’a allumé, je vous assure, tout est de sa faute.

-Oui, c’est vrai, monsieur le juge, je l’ai enlevée, torturée, battue, agressée, violée, tuée mais ce n’est pas moi, c’est elle qui m’a poussé, elle le voulait, je vous assure. Je n’y suis pour rien, je ne voulais pas lui faire de mal moi, mais elle le voulait. Vous ne pouvez donc pas me condamner, après tout, elle l’a bien cherché, c’est une femme, elle croit toujours que tout ce qu’on fait contre elle c’est pour lui faire du mal.

Signaler ce texte