"Je préfère mourir debout que vivre à genoux."
Déclaration universelle des Droits de l'Homme, article 19:
"Tout individu a droit à la liberté d'opinion et d'expression"
Ils ont tué Charlie.
Ils sont entrés dans l'immeuble et ont tué Charlie.
Ils les ont tué parce qu'ils dessinaient, t'y crois toi ? Moi non. Cela fait maintenant 24h et j'ai l'impression que le temps s'est arrêté.
Je ne m'en rendais pas vraiment compte, puis je suis tombée sur un reportage montrant l'équipe du journal au travail. Et pendant que je riais à leurs conneries (parce que oui, ces types étaient drôles en plus de ça), l'image de Charlie se faisant abattre a soudain envahi mon esprit et je pense que c'est à ce moment là que j'ai réalisé.
Mais derrière ces vies volés sans aucune pitié, il y avait bien plus que ça.
Derrière ces hommes, c'est un droit fondamental qui a été touché.
L'Homme ne peut pas vivre s'il ne peut pas s'exprimer librement, s'il craint une quelconque censure.
Vies enlevées, liberté d'expression touchée, pays blessé.
Aujourd'hui je pense aux victimes de ce meurtre, parties trop vite et trop tôt.
Je pense à leur famille, leurs amis, leurs collègues.
Dans aucune religion , dans aucun courant de pensée, nulle part dans le monde il est autorisé de commettre un tel acte.
L'esprit de ce journal et de ces personnes aillant combattu pour notre liberté n'est pas mort et plus que jamais, nous nous battrons. Nous nous battrons pour ce droit, pour que dans 10, 20, 40 ans nos enfants puissent grandir dans un pays libre. Nous nous battrons parce que vous n'êtes pas morts pour rien, nous nous battrons pour leurs prouver que vous aviez raison.
Alors oui, Charlie, ton manque se fait déjà ressentir, mais tu n'es pas mort, car nous te maintiendrons en vie jusqu'au bout.
Je suis Charlie.