Je suis d'ailleurs, Lovecraft

[Nero] Black Word

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Que faut-il penser de la solitude

Quand elle prospère en un lieu lugubre

Fait de pierres glacées et humides

Dépourvu de presque tous signes de vie

Et quand l'esprit ne connaît que cette obscurité

Même dans les plus lointains souvenirs passés



Je vis ici, dans cet immense château

À l'odeur de charnier remontant des caveaux

Avec la lecture et l'imagination pour seule compagnie

À l'exception des rats, des araignées et des chauves-souries

Plongé dans une nuit infinie

Je suis l'étonné, le déçu, le brisé, le bannit



Pourtant, je me sens satisfait ainsi

M'accrochant farouchement à mes souvenirs et à ma vie

Cherchant parfois une émergence

Un aperçu quelconque d'une semblable existence

Mais dans ce gouffre sibyllin

Il n'y avait qu'une tour en ruine qui traversait ce ciel lointain



Ce fut par un désir de clarté

Une obsession grandissante qui me poussa à la remonter



Je voulais voir le jour, juste une fois

Quitte à mourir pour cela


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