Je suis là

Je suis là sans être là. Je suis là mais on ne me remarque pas, et c'est sûrement mieux ainsi. Je ne veux pas être vu ni aperçus. Si seulement je pouvais m'envoler pour partir, m'évader loin de tout, si loin que je disparaîtrais. Je n'ai aucune importance pour personne et ça me vas très bien comme ça, je n'ai plus envie d'en avoir pour qui que ce soit après ça. Après elle. J'aurais tellement de choses à dire sur toi.  J'y ai terriblement crus, je voulais vraiment te croire quand tu me disais toutes ces choses mais les gens sont si volatiles. Je t'ai tant donné pour ne rien recevoir en retour, j'aimais me réveiller chaque jour en me disant que tu étais en train de me changer. Mais toi tu n'as pas changé, tu ne l'as pas voulus, je n'en valais surement pas la peine. Tu m'as jeté, tu m'as brisé, tu m'as détruit. J'ai le sentiment d'avoir tout perdus, tout ce qui me faisait me lever le matin, la raison de chacun de mes sourires, de mes rêves, de mes espoirs en un futur meilleur. Mais toi tu as préféré tout arrêter, sans aucune raison, sans excuse ni mots pour te justifier. C'est ce que tu voulais. Point. J'ai compris que tout étais faux trop tard, beaucoup trop tard après m'être tant attaché à toi. Depuis ce jour je suis là sans être là. Les gens ne m'intéressent plus, mon quotidien ne m'intéresse plus, mes passe temps ne me motivent plus, je ne suis plus rien. Je ne sais même pas ce que je fais encore là, j'ai aucune raison d'être là. Mais hélas je suis encore ici sur Terre pourtant je ne me sens pas à ma place ou que j'aille avec qui que ce soit. Je ne voyais que toi et je t'ai perdus, depuis je ne vois plus. Je me rends compte que ça ne m'intéresse plus de voir. Voir le bonheur des autres leurs quotidien parfait et l'importance qu'ils ont pour certaines personnes. Je suis jaloux d'eux et tout ce qu'ils sont jusqu'au moindre centimètre carré de leur corps et de leur âme. Cette envie démentielle que j'ai de vouloir être comme eux, ou plutôt de ne juste plus être moi… Ce mec me dégoutte au plus haut point, je n'arrive plus à le regarder dans un miroir. Il n'y a rien de bon en lui. Il est vide, inutile, incompris, moche, débile, invisible. C'est même sur. Je ne suis pas à ma place, il faut que je disparaisse, je ne sers a rien ici bas…

Je me sens comme Pluton, éloigné de tout, n'ayant aucune appartenance aucune chose à quoi me rattacher. Je suis là sans être là. Loin, vous ne m'apercevez même pas pourtant moi je vous vois. Je me sens observateur à tourner autour de vous sans véritable but. Et je vous vois. Vous êtes tous si parfait et si admirable, je ne peux que vous regarder et vous envier, parce que je sais pertinemment que je ne deviendrai jamais comme toi Saturne avec tes anneaux magnifiques, ni comme toi le Soleil à briller si intensément et avoir le sentiment que les autres dépendent de toi, ni comme personne d'autre… Je ne deviendrais surement jamais aussi beau intelligent et drôle que vous tous, sans exception. Et ça me ronge de me rendre compte de ça. Atrocement.

J'errais sans but à simplement attendre la fin et faire croire à tout le monde que ça va, mais ça ne va vraiment pas. Ils n'ont pas à savoir que je veux partir et ne jamais revenir…

Et puis ce jour est arrivé. Le hasard ? Le destin ? Appelez ça comme vous le voulez, mais putain ce que je peux bénir ce jour. Ce jour où j'ai fais sa connaissance…

Je ne pourrais jamais trouver les mots adéquats pour expliquer et faire comprendre clairement ce que je peux penser, ce que je peux ressentir, mais je peux vous en donner un avant gout. Un avant gout de ce que c'est que de goutter au bonheur, de croire, d'espérer. Toutes ces choses qui me paraissaient si loin depuis cette sombre période, si inatteignable, auxquelles je pensais ne plus avoir droit.

Elle est arrivée de nulle part, elle est tombée du ciel comme un ange, à débarqué dans mon quotidien et m'a cambriolé. Tout ce qui me faisait souffrir tout ce qui me faisait douter mes peurs mes angoisses elle a tout emporté avec elle et s'en ai débarrassé très loin. Le tout en si peu de temps. Je ne pourrais jamais la remercier assez pour tout ça, pour m'avoir sortis de là...

L'autre ? Celle qui m'a brisé ? Elle n'existe plus pour moi, définitivement. Dieu que je suis content que ça ce soit finit au final. Ce que je ne regrette pas de pas avoir tenté de commencer pour la seconde fois quelque chose avec elle. Ce que je suis bien depuis que je ne pense plus à elle et ce qu'elle m'a fais. Elle est la définition exacte du mot « passé ». Je pense qu'il faut hélas souffrir pour arriver à se rendre compte à quel point c'est bon d'être heureux. A quel point le bonheur est dur à trouver mais qu'une fois qu'on l'a il faut savoir se battre pour le garder et profiter de chaque instant. J'ai beaucoup appris grâce a elle en dépit de tout ce qu'elle m'a fais subir.

Et cette personne que j'ai rencontrée, sortie de nulle part, je veux me battre pour elle. Vraiment. Elle a tant souffert, subit tant de choses que je ne peux que comprendre les erreurs qu'elle a pus faire par la suite, comprendre ses doutes ses souffrances et ses peines actuelles. Ce qu'elle peut être fière d'elle, d'être ce qu'elle est aujourd'hui. Tout ça malgré ses démons qui la tenaient captive, malgré, ses envies et pulsions auto destructrice qu'elle a eu du mal à combattre. Elle a toute les raisons du monde d'être fier d'elle, d'avoir confiance en elle. Aujourd'hui elle avance vraiment, elle s'en sort de cette terrible spirale infernale où elle ne contrôlait plus rien, elle émerge, et croyais moi, c'est si beau à voir !

Ce que c'est bon de la voir heureuse… Ce rire si enivrant qu'elle peut avoir, ce regard si touchant, innocent et fort en même temps plein de vie, ses petites joues ronde si parfaite qui donne envie de les mordiller… Ce que c'est bon de la voir, le bien que ça peut me faire. Elle m'a sauvé en étant juste elle-même, en se comportant naturellement avec moi, comme si c'étais une évidence et qu'il n'y avait rien besoin de faire de spéciale. Chaque moment passé avec elle est magique, juste grâce a sa présence et toute ces petites choses qui font qu'elle est ce qu'elle est. Elle est celle dont j'avais besoin. Elle a une image péjorative d'elle-même et c'est triste parce qu'il me plait énormément à moi ce petit bout de femme littéraire et anarchiste… J'ai envie de l'aimer et de lui montrer mais les choses ne sont pas si simples.

 Il y a tant de choses que j'aimerais lui dire et lui faire, mais le temps vaut de l'or avec nous. Elle n'a pas à souffrir comme ça a pus être le cas par le passé, plus jamais. Elle ne doit plus douter ou commettre d'erreur, cette petite femme doit se retrouver se reconstruire, assembler les pièces du puzzle prendre du recul et voir ce qui en ressort. Ce qu'elle désir par-dessus tout et ce dont elle a besoins, sans être influencée par son vécu ni ses démons. Seulement elle qui choisit et reprend enfin sa vie et son destin en main.

Je ne peux qu'être spectateur de son avancé et admirer sa détermination de vouloir s'en sortir. Je la regarde patiemment, amoureusement… J'attends que les aiguilles tournent et j'attendrais le temps qu'il faut. C'est bête et facile a dire mais tout me séduit chez elle. J'aime tellement chaque petit contact physique qu'on peut avoir, chaque regard échangé, chaque mot que l'on peut se dire. Son mental me plait, son corps me plait, son intellect me plais, sa vision du monde me plait. Elle me plait terriblement.

J'aimerais tant pouvoir être celui qui l'aide, qui l'a fais se sentir mieux, se sentir bien, comblé et heureuse. Pas juste celui qui au bout de deux semaine lui a changé les idées ni celui qui comme d'autre ont pus vouloir le faire, l'aider avec quelques mots et belle promesse craché ici et là, mais celui qui lui à véritablement tendus la main quand elle était au fond du gouffre, et qui ne l'aideras pas seulement à remonter mais à aller plus haut par la suite. L'épaule sur laquelle elle aura envie de se reposer, se livrer, pleurer, et repartir de plus belle. Etre la personne qu'elle aime et dont elle a besoins a juste titre et pas par fatalité ni par dépit. Que cela devienne une évidence. Seul le temps nous montreras si cela est possible ou non… Elle souffrira toujours un peu hélas, par moment, comme c'est le cas depuis sa naissance. Elle n'y peut rien elle n'a pas choisit d'avoir cette anomalie en elle. Et c'est con et je vais vous paraitre complètement débile mais… j'ai envie de souffrir avec elle. Je ne veux pas être là seulement quand tout vas bien, j'ai foncièrement envie d'être avec elle quand elle ne va pas bien, juste, la prendre dans mes bras, l'écouter, la comprendre, passer ma main sur sa joue pour sécher ses larmes quand elle craquera et la rassurer, la réconforter.

J'ai peur vous savez… Peur de la perdre alors que je ne la possède pas, peur de n'être que de passage et qu'elle se dise que c'étais cool ces dernières semaines mais que là ça la gonfle et qu'elle se lasse de moi, peur de ne plus voir ses yeux pétiller quand elle me regarde, peur d'être remplacé par un ou une autre. Je ne veux pas être de passage mais peut être que je suis voué a l'être. Je crains de ne plus représenter grand-chose pour elle. Une fois de plus le temps nous montreras si cela arrivera ou pas, mais ce que je peux avoir peur que ça arrive… Après tout je ne suis pas bien différent d'un autre. Pourtant elle me rassure de la meilleure manière possible, mais je ne peux pas m'empêcher d'avoir cette crainte. Elle s'effaceras pour sur avec le temps, tant qu'elle continuera à me montrer que je n'ai pas avoir peur comme elle le fait si bien.  Son quotidien m'intéresse, sa vie m'intéresse, ses passion m'intéresse, elle m'intéresse. Tout ça chez elle me passionne et me donne envie d'en apprendre plus. J'aime tellement apprendre en même temps. Mais j'en apprendrais plus au rythme qu'elle le voudras, quand elle aura envie de m'en parler, de se confier, de partager. Je sais pertinemment que je ne me lasserais pas d'elle moi, jamais tant qu'elle me laissera occuper une place dans sa vie. Et puis j'ai besoins d'elle à mes cotés, ne serais-ce qu'histoire de faire perdurer mon sourire et que j'ai l'occasion de faire perdurer le sien. On s'entend et se comprend si bien, c'est fou… On est tellement bien quand on est ensemble, juste elle et moi, plus rien autour n'a d'importance…

Je suis là, à espérer et attendre avec impatience le moment où je vais la revoir, revoir enfin ses yeux bleus lagons, ses lèvres si parfaite et tentante, sa chevelure coloré. Je suis là à rêver l'enlaçant dans mes bras et lui chuchoter à l'oreille : « je suis là maintenant et je ne te laisserais jamais tomber, je ferais tout pour te rendre heureuse…»

Je ne veux qu'une femme mais je ne suis qu'un homme