Je suis le rail de la pensée

evinrud

Je suis le rail de la pensée ,ignorant sifflements ,innondant les arrets .Les planches de bois bien dressées devant les croix de fer ,la suite ,je la devine ,la connait sans la mordre de cailloux ,graviers oubliés non digerés.Je me nourris que de lignes de fuite ,sans suite ,sans consistance ,juste le passage du gout du degout.L'ardeur?A la bonne heure .Le bonheur?Notion quotidienne de la constipation sociale.Vos edulcorants,j'en fais des laxatifs.Encore une mouche suicidaire ,la vitre en est recouverte.Ce sont mes idées qui s'y cognent.Sommeille-je?Certenement ,je suis indissociable de cet etat de deuil permanant de mes feuilles morts.Autom-natisme de ma parole,je ne prie que le silence de mon estomac qui absorbe subterfuges absurdes pour engloutir les lacunes de tes iris qui manquent a mon champ.Des vignes ,de la terre battue ,des esquisses de cadavres dans ce paradis de forets trop seches .Des paysages méconnus de mes envies me nourrissent .Mes ecoutilles satisfaites ,mon corps contorsionné que j'ai tendance a oublier.Souliers troués ,cris etouffés ,j'attire les cauchemards ,j'aspire aux mouvements interdits.Je me drape de votre frustration et je hurle seulement quand vous l'ignorez ,mon oreiller est trempé de sève precieuse ,j'aimerais jamais le quitter .Je m'accroche aux ronces de ces nuits auvages qui abreuve mon bulbe ,il pousse ,se developpe et laisse les rayons de la veritable lueur chatouiller mon carreau ,je m'en prendrais des racines ,j'en vomirais des topinambours incipides.Qu'importe ,la vue est plaisante ,je me regarderais que parce que je le veux et j'irais plus loin que ce train sans frein.Sans voie ,sans age et sans heures?Et meme sans ancetre illustre ,mes genoux claqueront,cailloux qui laisseront leurs empreinte ?Pres des cieux.Cordes sans frottements .Averse de neurones ,sans reflechir ,je bats et a pieds joints ,éclabousse le terreau de vos avenirs deja perdus .Virage ,vertige ,je jubile deja de mes febriles mirages a venir.

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