Je te déteste

lune-noire

" Mentiras y promesas falsas fueron tus mandamientos. Ya nada de lo que destruyes lo repara un "lo siento", no "

Je te déteste.

Je crois que ça a commencé le 27 janvier 2017, quand tu l'as embrassée devant moi. Je sentais mon pouls qui battait trop vite, mes joues s'embraser, et ma tête devenir trop lourde.

Puis on a atteint des degrés de complicité tellement fort, toi et moi. Ces bains de mer à 3h du matin, à la Barceloneta. Ces soirées à danser au Pacha. Ces restaurants où on partageait la moitié de notre plat à l'autre. Ces petites phrases du style "No te enfades" qui me rendaient encore plus nerveuse. Ces sourires en coin quand on savait qu'on allait faire une blague aux autres.. Je pourrais continuer la liste longtemps tu sais. 

On a atteint un autre sommet, en juin, quand il a fallu qu'on se sépare. Reprendre ma route n'a pas été facile, mais je savais que j'allais réussir à le faire. Qu'on garderait contact, et que tu serais là, en cas de besoin. 

En septembre, premières retrouvailles. Je n'avais plus envie de te lâcher la main un seul instant. C'était ce que je voulais. Toi et moi plus que tout. Et je l'ai réalisé de nouveau, alors que j'avais recommencé à te considérer comme mon ami. Mais y a eu ce moment où je suis restée un peu trop longtemps dans tes bras, où je me sentais à ma place, belle et confiante. Puis tes quatre petites mots "Quiero que vuelvas ya" (Je veux déjà que tu reviennes), tes yeux marrons remplis de larmes, ton sourire aguicheur pour lequel je tombais amoureuse à chaque fois. 

Les adieux douleureux, la distance, l'attachement, la puissance de notre amitié qui s'est transformée en amour. Tes preuves qui me faisaient tomber dans tes filets, tes appels à 3h du matin parce que tu entends notre chanson en discothèque, tes photos de Barcelone en écrivant "Contigo sabe mejor", tes disputes avec Sergi parce que tu éprouves de la jalousie, tes "Te echo de menos guapa" à chacune de nos conversations. Et ma surprise en décembre..

Tu te souviens de ce jour, le 30 décembre? Je revois encore cet air émerveillé que t'as pris, comme si t'avais espéré que ce jour arrive pendant des mois. Notre accolade encore trop longue, ton coeur qui battait trop vite, tes soupirs dans mon cou. Puis ce qui devait arriver arriva. Je pense pas qu'il aurait pu y avoir un meilleur moment pour ça. Rester toute la nuit dans tes bras, à te regarder dormir, c'était tellement beau sur le coup. Et ça l'était encore plus quand tu m'as embrassée.

Mais par la suite j'ai appris que tu m'avais trahie. Tu avais toujours Nina avec toi. Tu n'étais pas libre. Et malgré tout j'ai accepté de te pardonner. De redevenir ton amie, d'éteindre tout sentiment amoureux, pour juste être ton amie. Parce que je n'avais jamais partagé cette folie et cette complicité avec personne. Parce que je te voyais comme mon "coup de coeur amical de mon erasmus". Parce que je voulais encore pouvoir rire aux éclats et me sentir heureuse, avec toi. 

Et nous voilà le 17 mars. A peine plus d'un mois avant nos troisièmes retrouvailles, qui seront bien différentes des deux premières. Je suis assise sur ce siège, il neige à Paris, et je vis la même chose qu'un flocon. J'ai l'impression que je vais fondre. En larmes, ou alors c'est notre histoire qui fond. Deuxième trahison. Tu mens sur cette nuit de décembre, juste pour te protéger et te faire passer pour quelqu'un de bien. Tu mets de côté notre amitié pour me faire passer pour ce que je ne suis pas. Tu piétines mes valeurs. Tu brûles notre promesse. Tu te souviens, cette nuit aux étoiles? T'avais pris ma main, et je t'avais dit "Peu importe le futur, je veux qu'on se respecte, toujours". Et tu m'avais répondu "Je te promets que je te respecterai toujours". Encore des mots qui coulent. 

Alors oui, dans un mois, on va encore se retrouver. J'imagine une scène où l'on va se regarder droit dans les yeux. Et j'y mettrais toute la haine que je peux ressentir pour toi. Parce que oui, je te déteste. 

Je te déteste d'avoir foutu en l'air l'une des plus belles amitiés que j'avais. Et désormais, c'est à moi de faire une promesse : Ne jamais plus te pardonner.

 

  • Très très joli texte. si c'est une histoire vrai... bon courage pour les retrouvailles. Ne pardonne pas !

    · Il y a environ 6 ans ·
    Livres petite q

    milierivarer

    • Cette histoire est bien vraie, oui..
      Et je commence à me demander s'il y aura des retrouvailles parce que j'en ai pas envie pour l'instant.
      Merci pour ta lecture :)

      · Il y a environ 6 ans ·
      Largea

      lune-noire

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