Je t'oublies sans t'oublier.

elixir

~Encore un texte à cause de toi ! Tu es aussi agaçant (à toujours me revenir en tête) qu'inspirant. Mais j'ai toutes les réponses en main et ton regard est lointain, alors j'avance.

Je te veux encore dans mes bras,
pour étreindre l'immédiat,
mais ce temps,
était à vrai dire un faux semblant.

Je rêve de te toucher,
et de ne jamais te lâcher,
mais tout ça est dans ma tête,
il n'y a plus de raison pour que je m'entête.

Je sais où aller,
je sais ce qu'est aimer,
il y a des pièges,
et il y aura aussi de nouveaux sièges.

Je me battrai très vite pour d'autres,
car il parait que je suis aussi faible que forte,
je tomberai,
pour de nouveau aimer.

Et à ce moment,
j'abandonnerai tous ces instants,
je te hais à vrai dire,
car il n'y plus rien à vivre.

Pas avec toi,
et même si c'est ton choix,
je déteste ce qui est inachevé,
et ton départ m'a laissé un goût amère d'irréalisé.

Je suis naïve, tu l'as dis,
conditionnée apparemment,
c'est peut-être vrai car j'aime ardemment,
grâce à mon passé terni.

C'est la cause de mon sourire tranchant ou innocent,
et de cet air menaçant,
qui pèse dans mon regard,
sans aucun égard.

Mais je ne te déteste pas toi,
pour parler sincèrement,
je sais juste que c'est un tout envahissant,
où le temps est roi.

Son trône est sanguinolent,
il écrase les heures violemment,
j'ai l'habitude qu'il les brise,
accablé dans la méprise.

Je suis perdue au milieu des minutes,
qui allongent leur long museaux injustes,
rapprochant leurs babines pour mordre,
jusqu'à ce que la douleur commence à me tordre.

Toi, tu as un peu tout déréglé,
tout apaisé,
sans vraiment t'en rendre compte,
tu t'es dressé contre ce roi qui me hante.

Tu as fais asseoir ses loups,
pendant que tu te pendais à mon cou,
mais je n'ai pas su arrêter le temps pour toi,
et me voilà de nouveau changée en proie.

Je pense que tu as filé,
avant que nous puissions correctement nous aimer,
et les loups te regardent t'éloigner durement,
en reprenant leur place sans sentiment.

Cependant je ne suis plus à genoux,
et je compte bien rester debout,
je n'avais de toute manière pas attendue ta venue,
pour commencer à me relever et être têtue.

Je ne sais pas si tu connais ces bêtes aux crocs effroyables,
qui crient des hésitations inaltérables,
et ce roi fou,
qui ordonne de tout mettre sens dessus dessous.

Mais sache que je dompterai ces êtres,
jusqu'à les soumettre,
eux et leur souverain ayant perdu sa tête,
je rendrai ses paroles aussi muettes qu'obsolètes.

Je laisserai le temps me forger,
plutôt que de me briser,
alors j'espère au moins,
que tu réalises que tu n'as pas été rien.

Et si toi aussi tu connais des morsures,
alors laisse le temps te rendre plus mature,
ou trouves celle qui égorgera ces monstres,
 et pour d'autres, (re)devenons heureux et amoureux.

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