Je vais de l'avant

compteclos

Mes doigts martèlent mon clavier,

Tout comme ces images martèlent mon cerveau déchiré,

 

Je continue, sueur au front,

Comme d'habitude, je plonge jusqu'au fond,

 

L'écriture me relève, me réhabilite à ce monde,

Et je fais exploser mes mots, telle une bombe,

 

Les éclats résident ici et là,

Mais de là où je suis, je ne les vois pas,

 

Je continue, fais exploser quelques mines,

Pour, en vain, essayer d'effacer ma triste mine,

 

Je suis grise et je vais de l'avant,

Grâce aux mots, à leur senteur du «  auparavant»,

 

Penser au passé qui me faisait parfois sourire,

Penser au futur sans imaginer le pire,

 

Il faut se battre, en se désarmant,

Vaincre par les armes est humiliant,

 

Alors je lâche mon couteau et rentre dans le rang,

En espérant ne plus avoir à faire semblant.

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