Je veux pas être normal

tetranecro

Ca me parait stupide d'écrire un article qui sera oublié, parce que les gens ne cherche jamais a connaitre une personne telle qu'elle est réellement, mais comme ils veulent la voir. Cela doit leur fournir en eux même la motivation pour dire en face qu'on le décoit ..

Personne n'a vu a quel point j'étais différent. A quel point derrière mes sourires se cachaient une envie de les torturer, de les faire souffrir. Pas parce que j'aime ca, je ne veux très certainement pas les entendre hurler. Juste parce que, pour la plupart, ils le méritent.

Quelqu'un comme moi sera immédiatement enfermé, ou rejeté, si je le faisais réellement. Je me contenterais du rejet des autres, simplement parce qu'ils liront ceci. Personne n'est tout blanc, pas même moi. J'en suis concient. Je ne m'aime pas. Comment alors espérer aimer quelqu'un correctement en sachant cela ?

J'ai décider de vivre seul. Ca c'est réalisable. Je voudrais vivre dans la nature, loin de toute la technologie, sur des chemins de terre. Mais enfermé ou je suis, c'est également mon seul moyen de communication. Cet ordinateur, cette connexion qui me relie a mes amis.

Mes amis .. Des gens a qui je suis attachés pour tel ou tel raison, qu'il me faudra trahir un jour, celui de ma mort, si tant il m'est donné de ne pas le faire avant. Je n'en ai pas envie. C'est certainement ce qui me protège de tout ca.

Je ne meurs pas pour ne pas les trahir. Concept bidon, mais ca a l'air de fonctionner, puisque je peux débiter un nombre insoupçonnable de connerie en quelques minutes. Mais je ne vis pas non plus pour eux. Ni pour moi. Plutôt comme si j'avais quelque chose a faire avant de rendre l'âme.

Ce quelque chose, j'ai envie de me l'inventer. Un bouquin. Écrire un grand bouquin d'un voyage unique, auquel je ne reviendrais pas. Ce qui impliquerait de trahir mes amis deux fois, ce dont je ne peux manifestement pas me permettre.

Il me tarde de savoir ce que l'avenir me reserve. J'ai envie de m'en aller. Partir, loin, le plus loin possible. Seul, et me cacher du monde. Ne plus avoir personne pour juger ce que je fais.

On ne me connait pas. Personne ne me connait. Je fais systématiquement le contraire de ce que j'ai envie. Du moins, souvent. Ca serait mentir que de dire qu'il y a certains moment dont je n'ai pas profité.

Plus le temps passe, plus les gens m'écoeure. J'en pendrais bien un par un pied, lui faire quelques entailles au cutter sur le ventre et le regarder saigner, et hurler. J'ai de moins en moins de scrupule avec les gens. Ils m'emmerdent profondément.

Je ne vois pas les gens par leur couleur de peau, leur orientation sexuelle, leur sexe, ou leur religion .. Pour moi, ils expriment une couleur. Mes amis sont bleu, une paix que je peux trouver chez ces personnes qu'ils me procurent. Ils sont digne de confiance. Je les choisis pour ca, la confiance que je peux mettre en eux. Ceux en qui je ne peux pas avoir confiance, ce sont de simple connaissance, pas mes amis. Les gens normaux sont en rouge. Je les hais. Normaux, car ils conviennent parfaitement a ce que la société actuelle fait d'eux. Des hypocrites.

Il y a aussi ceux que je vois en vert. Des gens que je ne connais pas, mais qui, je le sais, ne me nuiront pas. Parce qu'ils se sentent hors de la société. Parce que leur allure, leur démarche montre qu'ils n'ont pas envie d'y être intégré.

Ils ne me parlent que par regard. Mais me voient ils aussi comme un homme en vert ?

A vrai dire, je n'en ai pas grand chose a faire. Je veux vivre pour moi, ou pour quelqu'un, mais certainement pas pour un système corrompu jusqu'a la moëlle. Ca me ferait mal de faire ca. C'est contre ma nature.

Je suis un esprit libre. Je vais où je veux, avec qui je veux. Il en a toujours été ainsi. Mais c'est en train de changer, on essaie de m'intégrer de force a une société, un régime a suivre, avec des rations de conneries a gober tout les soirs a 20h, comme un médicament. Se faire formater, et vivre paisiblement.

Je veux que ma vie ne connaissent jamais le repos. Qu'elle soit brêve mais violente. Je veux mourrir d'une balle dans la tête, mais tout en me sacrifiant pour quelqu'un. Je ne veux pas mourrir inutilement. Mourrir dans un lit d'hopital est une mort inutile. Ca ne sera pas ma mort.

Un jour, je tuerais quelqu'un. Je le sais, un jour je ne pourrais plus réprimer ce que je suis réellement. Ce monstre qui rugit la nuit en moi, parce que je suis trop épuisé pour le faire taire. Mais pendant que je dors, il est inoffensif. Le matin, je tente de l'apaiser, et je deviens Tetranecro, le dompteur de l'être humain tordu et noir qui sommeil en moi.

Je n'aime pas les contacts physiques. Dire bonjour, c'est de la politesse. Pas que je fasse non plus d'effort, cela me parait naturel. Mais cela me dérange, tout ces calins, cette tendresse débordante qu'on peut voir chez les gens, qui n'est pas naturelle, mais que tout le monde s'accorde a faire semblant. Je n'éprouve pas le besoin de prendre les gens dans mes bras, même si c'est une personne que j'aime ou que j'apprécie beaucoup. Pas même quand cette personne pleure. Pourtant c'est pas la tristesse ou la compassion qui veut sortir de moi qui manque. Je me retiens pas non plus. C'est juste que je n'en ai pas envie. Je trouve ca déplacé.

Je n'aime pas la tendresse. Qu'on soit gentil avec moi ne me semble pas non plus naturel. Qu'on me dise merci, ou désolé, ca me dérange. Je n'ai pas l'impression d'être a ma place. Pour moi, les relations entre être humain devrait se limiter a hostile ou neutre, mais jamais au delà.

Ca me soulage d'écrire ca, énormément. Mais j'ai encore bien des choses a écrire. J'éprouve tout les sentiments, je peux tous les exprimer. Sauf celui de la tristesse, de la compassion et de la joie. Je les ressens, mais je ne sais pas les exprimer. J'ai déjà aimé, ca fait mal, je n'ai pas envie de recommencer. J'ai éprouvé la colère, et c'est dans celui la que j'ai le plus de confiance en moi. J'ai éprouvé de la haine, et je ne l'aime pas. J'ai éprouvé de la tristesse, mais sans pouvoir l'exprimé. On m'a traité de con. J'ai éprouvé de la compassion, mais la encore sans pouvoir l'exprimer. On m'a traité de monstre, de sans coeur, d'inhumain. Alors je suis parti. Par contre, je simule très bien celui de la joie, et la surprise, bien que je les éprouve, je ne sais pas comment les exprimer naturellement, donc je les fait, séparément.

Tout ceci n'est qu'un prélude à ma personnalité. Car il est des jours ou elle est différente. Quand je suis ce que l'on pourrait appeler "content".

C'est encore différent. Je suis optimiste, mais c'est surtout mon hyperactivité qui se remet en marche. Généralement, ca se traduit par des troubles du sommeil la nuit qui précède, et la nuit qui suit. Ca peut durer pendant un mois environ (du moins, c'est le maximum que j'ai fait jusqu'a présent.)

Dans ce moment d'hyperactivité, mon cerveau est en activité presque totale. Je vis sur deux monde, le réel et le rêve. Je vis les deux en même temps. Ca peut paraitre dur a concevoir, mais c'est le cas. C'est alors que commence la torture pour moi. D'abord parce qu'il me faut distinguer réalité et ce qui se passe dans ma tête. Ensuite parce que je dois gérer mon trop plein d'énergie. Et ensuite parce que tout mes états d'âmes de la veille disparaissent. Le plus ennuyeux, c'est lors d'une situation triste, ou mon inconscient me fait fuir le réel.

C'est la que les complications commencent sérieusement. Je vis inconsciemment, malgré le fait que je garde le controle de mon corps. Je deviens insensible. Je pourrais tuer que ca me ferait le même effet que de manger du sucre. Un état complètement hors de la réalité, même ma notion du temps est altérée. Une heure peut me paraitre une seconde, et une seconde peut me paraitre une heure, le temps est complètement déformé. Quand je reprends possession de moi même entièrement, j'ai mal a la tête.

Cela se déclenche aussi quand je me mets trop a penser ou réfléchir. Mes muscles se décontractent, mon esprit se vide pour se reremplir de pensées obscures.. Et je me mets a naviguer dans le temps, sans que celui ci ait un impact sur ma vie.

Mes rêves m'ont toujours conduit a ma mort. J'ai toujours rêvé ou cauchemardé de ma mort. Brulé, étouffé, noyé, enterré vivant, tué par balle, executé a la hache, guillotiné, défenestré, ... Le plus étrange, c'est que ca a commencé quand j'étais tout petit. Par un rêve qui m'obsédait. Me retrouvé sur un bateau, genre celui en jouet qu'on peut avoir dans son bain quand on est enfant. Puis il se met a faire des mouvements. Pas de babord a tribord, mais du pont a la poupe, comme s'il fendait les vagues. Puis tout s'accelère, rapidement, de plus en plus vite, jusqu'a une montée soudaine d'angoisse. Plus tard, j'ai rêvé que je cramais mon frère. Je devais certainement être très en colère contre lui, ou être jaloux ?

Je ne me vois pas éprouver de la jalousie. C'est un concept qui m'est étranger maintenant. Je crois que j'ai oublié ce que c'était.

Je ne suis qu'un monstre, une façade, mais qui, a l'intérieur a su aimer certaines personnes et a les accepter. C'est le plus douloureux.Et pourtant je n'ai pas envie de les voir partir.

C'est un autre point de ma personnalité, ma loyauté envers eux. Je ne le dis jamais, mais je suis déjà depuis longtemps prêt a me battre pour eux. De mes poings et de toute mon energie. Faire couler le sang, c'est ce que je sais faire le mieux. Je ne le fais pas cependant. Pas par peur. Je n'ai pas peur. Mais parce que ca ne servirait a rien s'ils ne sont pas en danger réel. Mais si c'était le cas, tuer deviendrait une option évidente pour moi. Et un exutoire. Faire sortir enfin le monstre que je cache. Hurler de toute mes forces, me jeter sur la personne et lui arracher les membres un a un, lui crever les yeux, l'étouffer..

Ma phobie des plantes n'est pas étranger a cette monstruosité. Elle me conforte dans l'idée que je suis une erreur, que je ne devrais pas exister. Ce qui m'enrage, me rends plus violent que je ne le suis déjà. Des accès de sadisme m'envahissent parfois. Toute la souffrance que j'ai cru me voir subir, je la fais subir aux autres. Je ne l'ai jamais vécu, mais je connais l'impact qu'elle aura, je sais quel dégats et quelles plaies elles laisseront derrière elle. Je sais ce qui fera mal sur une personne, et ce qui ne fera absolument rien sur une autre. Je peux le lire sur le visage des gens. Je peux lire comment faire souffrir les gens. Je peux lire comment manipuler les gens. En cela, je suis passé maitre. Cela fait certainement de moi une personne detestable. Je sais parfaitement utiliser les mots, et copier le style d'écriture qui convient a certaines personnes, pour les réutiliser, dans leur souffrance, pour me faire passer pour un de leurs amis. Et leur infliger le dernier coup.

Je suis dangereux, surtout pour mes ennemis. Ils ont de la chance de ne pas être nombreux. Simplement parce que j'en ai réduit le nombre. D'ailleurs, les seuls survivants en sont les brutes épaisses. Parce qu'ils ne réfléchissent pas. LEur degré de stupidité les rends complètement ininteressant.

J'aime les gens intelligent. Je veux les comprendre, apprendre ce qu'ils ont appris, je veux connaitre leur mode de vie, pourquoi ils ont décider de s'habiller comme ca ce matin, pourquoi ils mettent du parfum quand ils sortent alors qu'ils n'en mettent pas quand ils vont travailler, et caetera. Cela m'aide a vivre. Je ne peux que copier une personne pour vivre, avoir un modèle, parce que je ne sais pas faire. Parce que je ne suis intelligent qu'au travers des autres. Parce que je suis un miroir, mais qui ne se déforme pas selon la volonté des gens, qui ne se brise pas.

Si je pouvais pleurer, en cet instant, je le ferais. J'évite constamment ma famille. Je ne les aime pas vraiment, malgré qu'il soit ma famille. J'évite surtout ce qu'ils sont pour moi. Je n'aime pas les marques de tendresse, d'affection. C'est en partie pour ca que je les évite, et tout ce qui s'en rapproche. Ainsi, les enfants, les bébés que je n'aime pas regarder. Leur fragilité et leur innocence mis au grand jour ainsi. Ils la perdront et deviendront humain a leur tour. Des gens que je haïrais, plus tard.

Je n'aime pas non plus les mots comme je t'aime, mignon, adorable, ... Je ne les aime pas.

L'affection qu'on peut me porter me fait peur. Peur parce que je ne comprends pas.

C'est peut etre la seule réaction humaine chez moi, au delà de toute compréhension, et de mes incompréhensions.

D'ailleurs, il y a plein de choses que je ne comprends pas.

Les sentiments. Hormones qui s'excitent pendant une durée plus ou moins longue, engendrant diverses réactions chimique dans le corps. Mais les gens ont l'air très attaché aux sentiments. C'est ce qui ne les laissent pas froid. Alors ils vivent dedans. Je ne comprends pas l'amour. Un sentiment, que vous éprouvés qui vous fait vous coller l'un à l'autre comme des ventouses. Qui engendre des suicides, des abus qui ne sont pas, eux, considéré comme un crime. Mais vous reconnaitrez comme criminel celui qui a fait sa justice.

Je ne comprends pas la religion. Idolatrer une icône, probablement inventé par un mec avec les cheveux longs. D'ailleurs, comment savoir qu'il avait les cheveux longs ? Un mec qui prêche l'amour et qui vous fait s'entretuer, ca ne tient pas debout, et pourtant vous y croyez dur comme fer. Vous transmettez cette maladie que vous appelez foi, au lieu de transmettre les valeurs essentielles a vos enfants, comme le courage, l'honnêteté, l'honneur d'une personne, ...

Je ne comprends pas pourquoi vous attachez autant d'importance a votre sécurité alors que vous ne prenez pas la peine de juger les prêtres qui ont commis des actes impardonnables, que vous ne fermiez pas la porte de chez vous, ni votre portail, ...

Je ne comprends pas pourquoi vous vous tuez à votre vie morne et sans intérêt. Vous apprenez un métier, pas parce que vous aimez, mais parce que ca rapporte. Mais on ne mange pas les billets ni les pièces. Ca ne fera pas pour vous de nouvelles jambes que vous aurez perdu dans un accident de voiture, ca ne vous greffera pas le foie perforé, ni n'opérera votre tumeur aux poumons. Vous achetez avec ca. Vous survivez, parce que vous faites payer ce qui vous est le plus necessaire.

Vous êtes des barbares, qui mangez pour travailler, et travaillez pour manger. Vous contribuer vous même a la pauvreté des gens pour qui vous priez chaque soir, lorsque vous avez un trop plein de pitié, ou que vous avez pas pu sauté votre femme ou vous faire prendre par votre amant.

Je ne comprends pas pourquoi vous faites tant de projets, dont vous n'avez même pas la moitié du temps de votre vie pour le réaliser. Vous occupez votre vie avec des rêves matériels ..

L'argent ne remplira pas vos cercueils.

Je ne comprends pas les bébés. Pourquoi ils sourient ? Alors qu'ils viennent de commencer la plus longue torture qu'ils pourront connaitre, de leur pleine conscience : La vie.

Mais au fond, je vous envie, tous. Parce que vous remplissez avec tant de futilité vos vies que ca vous semble bien. Vous semblez heureux.

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