Je voudrais Terre

Je voudrais Terre

Un jour j'avais su

Marcher dans la boue

Laisser flotter des morceaux d'écorce

Les regarder voguer dans l'eau d'un sillon

A la croisée des chemins

M'agenouiller dans la mousse souple

Renoncer à aller plus loin …

Ancré dans ce moment

Où la vie s'écoule douce

Sans jamais le moindre vase à déborder

Sans étincelle ni poudre ni feu

Tout à la magie d'un silence

Au Plaisir d'une Absence

La lueur d'un noir si dense

A l'ombre d'un soleil tapageur

Du Tout au Tout

Uni au reste par presque rien

Tel une goutte à l'océan

Qui de la vague jusqu'au fond de l'abime

Se perpétuerait

Dans un hurlement muet.