je te suis

elle se tenait dans le salon, une couleur dorée le berçait. le soleil, d'août, ou de l'été indien, quand les journées fondaient et que le début de soirée, est submergé, près du canapé dans le salon, par la lumière du soleil, à travers les fenêtres. à travers des barreaux dont la présence m'échappe, plus à moi qu'à l'ancien propriétaire de cette maison, qui a choisi ces épaisses feuilles de taule, celles qui laissent passer la lumière ambrée en y déposant des ombres droites et hautes. elle ne pense pas que cet instant sera un souvenir qu'elle gardera ; mais c'est le cas. quelques années plus tard, des mots. l'attente fut terrible : elle désirait le voir, elle rêvait de lui, elle voulait que quelque chose se passe. elle ne savait pas trop elle-même mais quand elle l'a vue, quand elle a vu, elle a décidé de suivre. c'est si agréable comme sentiment ; une sécurité, une garantie, créez le chemin, je vous crois, j'essaye. de suivre, pas nécessairement de le suivre —même si ce sentiment fut quelquefois empoigné, il réussit. elle ne sait pas si c'est la façon dont cela se passe, ou devrait se passer, elle tente simplement. elle suit et se réjouit de ce mouvement.