JEAN-RENÉ

franck75

JEAN-RENE

Lorsque Jean-René ouvrit la porte de sa maison, il n’en crut pas ses yeux. Il n’y avait rien derrière. En se retournant, il vit que le jardin, la route, les maisons alentour avaient aussi disparu. Au loin seulement brillaient quelques lumières.

Ma voiture ! pensa Jean-René, et il mit la main à sa poche. Mais il ne trouva ni clés ni poche, ni pantalon. Il était nu. Tant pis pour la voiture, il irait à pied. Il voulut regarder l’heure mais ne trouva pas sa montre, il ne vit pas son bras non plus, ni ses jambes, ni son sexe. Jean-René n’avait plus de corps. Il voulut crier, il voulut courir, mais comment?

Il n’était plus rien.

Je n’ai plus que ma pensée se dit-il, mais il n’entendit pas ce qu’il disait.

Signaler ce texte