Jeannot, Jojo, coffret cadeau

Jean Claude Blanc

A vie mort tu erres...2 artistes de légende fauchés, les derniers de l'ancien monde, nous reste à ré-enchanter l'avenir, dur défi...

                      Jeannot, Jojo, coffret cadeau

Il y a des périodes, où vraiment pas de pot

Où coulent des illustres dans le même bateau

Disparus tour à tour, Jeannot et puis Jojo

Je dois leur rendre hommage, pour être dans le ton

Des gus bien renseignés, sur les qu'en dira-t-on

Commence par le plus vieux, qui est parti plus tôt

 

A 92 ans, bel âge pour mourir

Malicieux D'Ormesson pousse son dernier soupir

Pourtant rebaptisé, écrivain du bonheur

Patron du Figaro, que de légions d'horreurs

Pour ce pays napalmé, Vietnam de malheur

 

Optimiste sans faille, charmeur insolent

Incarnant l'élégance, au cours de ses romans

Même qu'à 48 berges, jeune académicien

Le vert costume 3 pièces, le sabre à la main

 

En primeur journaliste et collaborateur

D'abord à Paris-Match, pour peu poids de ses mots

Daignant se fendre de rubriques, pour salaire de la peur

En torchons illisibles, quotidiens régionaux

 

Fils d'ambassadeur, vivant en son château

Avenir tout tracé, reprendre le flambeau

Même que l'idée d'écrire, jadis tout petit

Ça risquait aucunement lui traverser l'esprit…

 

Se montrant grand seigneur, auteur sans opinion

Pourtant pas le dernier pour tirer des gnons

Ainsi de droite à gauche, égratigne politiques

Histoire les dénoncer, ravir son public

Pas copain de Ferrat, pacifiste, libertaire

Qui lui a reproché, de jouer les va-t'en guerre

 

Rusé grippe-minaud, d'un langage feutré

Il fait la leçon, à ceux qui le contestent

Visage d'angelot, innocent les mains pleines

De son regard bleuté, sait les transfigurer

Ces dames du temps jadis, en a tout un harem

Quant aux sauvages femmens, les fuit comme la peste

 

Richissime en astuces, en son for intérieur

N'a pas de parti pris, avant tout narrateur

Ne le fait pas exprès plaider pour les rentiers

Suit les évènements, constatant que les faits

La guerre d'Indochine, l'a combattu naguère

Au chaud dans son bureau, comme hargneux pamphlétaire

C'était couru d'avance, on a gagné la paix

Alors bons perdants, ces bridés riz au lait

Nous rendent puissamment, la monnaie de leur pièce

Nous vendant des produits pas frais pour tant de bénèfs

 

A eu au moins le mérite, D'Ormesson pas avare

Accueillir, parrainer, Marguerite Yourcenar

Siégeant auprès de lui, décatie mais tant pis

Manquant pas de louanges, et de cajoleries

Qu'a pas les doigts palmée, cette érudite mamie

 

Hélas comme un drame n'arrive jamais seul

On pleure notre Johnny, l'idole des vieux jeunes

Incomparables artistes, pourtant dans le même linceul

BFM l'annonce, en deuil, tire une de ces gueules

Nouvelle contrariante pendant que je déjeune

 

Lui à 74 ans, battu tous les records

Subitement saisi, par ce mal de la mort

D'Ormesson, Hallyday, au style différent

Rattrapés tous les deux, par ce funeste néant

 

Chacun de leur côté, tellement inégalables

L'un sage plumitif, un de ces hommes affables

Quant à l'autre maitre chanteur, s'écriant fou furieux

Harangue ses fanatiques, lui rallumer le feu

Devant sûrement sentir que le diable ce vicieux

S'apprête à le recevoir, pour ses péchés piteux

 

La presse débordée, le même jour 2 décès

Mais pas n'importe qui, pas la bonne du curé

Vedettes à leur façon, mais à quel saint se vouer

Le premier reconnu, pour pudibonderies

Le second consacré, par ses foules en furie

 

Hélas coure toujours, la raison de l'idole

L'emporte sur moins branché, du genre Rock Roll

Alors ne sert à rien, fréquenter grandes écoles

Car notre Elvis français, en a piqué le rôle

Musique sans paroles, franchement pas de bol

Voilà que le cancer, finalement l'immole

 

Enfer ou Paradis, aimerais être souris

D'ouïr ce qu'ils ont à se dire, de leurs succès sur Terre

Johnny à mode Yéyé, et à ses heures hippie

Mêlant à ses tendances, ce pauvre Jésus Christ

Et l'autre Jeannot lapin, broutant son dictionnaire

Ensemble réunis, pour un étrange concert

Un air de Tennessee, inutile au cimetière

 

Profonde mon inculture en matière littéraire

Le verbe d'Ormesson, pour moi du charabia

Prévu dans le contrat, le ciel fait qu'à sa loi

Immortel pour la gloire, aussi disparaitra

Tandis que notre Jojo, n'est pas pour me déplaire

Se roulant sur la scène, se met en drôle d'état

Rayonne encore cette star, à se casser la voix

Même que j'en redemande, de ces exploits extras

Ne l'oublierai jamais au-delà du trépas

 

Fin d'année fort minable… d'un coup deux macchabés

Mais pas des anonymes, de la première volée

A vil prix se les payer, dans le même coffret

En cette période de fête, il faut bien se gâter

En guise d'arbre de Noël, un plumier en sapin

Pour ces deux intrépides au fatal destin

 

Johnny toute ma jeunesse, d'Ormesson ma vieillesse

Après réjouissance, philosophe en conscience

Moi-même parvenu à l'âge de la sagesse

Alors entre les deux, mon cœur est en balance

On a tous quelque chose de William Tennessee

Qu'a fait de la solitude, la constante de sa vie

Ne faisant que reprendre le refrain de Johnny

Qui lui de ses excès, en a payé le prix

Ainsi que d'Ormesson, tombera dans l'oubli

A cause de ces fans, qu'aiment la fantaisie

 

Zappés rapidement, comme c'est pas permis

Nous autres lâches froussards, déniant les tragédies

Hommage cependant, d'un nostalgique instruit

Sachant ce qui l'attend, en ses soirées d'ennuis

Qui pour garder espoir, prie la Vierge Marie

Si t'es là-haut Johnny, pour nous « retiens la nuit »

 

Déjà l'Etat prévoit pour toi fastes funérailles

En trainant sur les Champs, ton corps refroidi

Tandis que d'Ormesson, prestement enseveli

Pourtant au crétinisme, il a livré bataille

Ces gens qui nous gouvernent, furieuse leur folie

 

T'en exigeais pas temps, te donnant en spectacle

En riant de toi-même, « mais qu'est-ce qu'elle a ma gueule »

Maintenant défigurée, mais faut croire au miracle

Toi qu'a porté ta croix, en chevauchant tes meules

Ces Harley Davidson, avec la Bardot

Le casque sur la tête, et collée à ton dos

 

Tellement imprévisible cette putain d'existence

Condamné à en chier, dès cet acte de naissance

Pauvre gosse enfant perdu, (tu es né dans la rue)

Ne fais que répéter, que cette idée reçue

Tu as su t'adapter, tellement mort de faim

Triomphe pas facile, quand on est orphelin

Mais c'est pas une raison, de critiquer ce vieux beau

D'Ormesson plus d'un titre, sous son noble paletot

Que je voudrais, vous y voir dans le même tombeau

Echanger votre avis, surement à propos

De ce monde insatiable, qu'ovationne ses héros

Sûr de vous rejoindre, les traiter de blaireaux  

Au rythme de ta guitare, et l'autre à son stylo   JC Blanc décembre 2017

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