J’écoute Enya et je pars

All Bto

J’écoute Enya et je pars,

Même l’horrible lumière artificielle de mon écran ne peut me retenir,

Je me retrouve dans la nature la plus parfaite,

Au loin, très loin, des éclats d’épées, des bruits de sabots,

Bien trop loin pour que j’y accorde une quelconque attention,

Une majestueuse forêt entouré par l’époque médiéval,

La réalité et son ère n’ont plus aucun effet sur moi ni sur ce monde,

La forêt est vide de tout êtres au cœur noir comme la nuit, qui empoisonnent l’existence,

Seulement la pureté des arbres centenaires qui m’entourent,

Ils ont dû en voir des choses, tant d’histoires emprisonnées dans leur sève, gravées dans leur cœur, dans le bois.

Plus je me balade, plus la lumière fabriquée de mon ordinateur devient pesante,

Malgré la réalité si présente, je ne suis plus que le reflet de moi même,

Mon corps est bien là, il se doit de rester là,

Mais mon esprit, lui, musarde naïvement dans ce bois, entouré de milliers d’êtres vivants,

Non pas fait de chair et d’os,

Mais d’écorce et de bois, vivant en paix et harmonie.

Durant une seule seconde, une simple et trop rapide seconde, j’étais parmi eux,

En paix.

Signaler ce texte