J'écrirai

hell-ea

J'écrirai des romans, j'écrirai jusqu'à la fin des temps, jusqu'à la fin de mon temps. Je sais pas ce que je ferai, je sais pas qui je serais. Mais je sais que j'écrirai à m'en faire péter les doigts, à m'en faire crever les yeux, j'écrirai à trouer le papier et à briser les plumes. J'écrirai jusqu'à ce que mon clavier me lâche, jusqu'à ce que mon ordinateur meurt. J'écrirai dans la nuit blanche et les jours noirs. J'écrirai tard le soir et tôt le matin. J'écrirai jusqu'à la fin, coûte que coûte,  quand tous le monde autour de moi réussira, je serais là, derrière ma feuille ou mon écran à écrire toute ma peine à être seule, à ne pas réussir tandis que mes amis brilleront.  Quand ils commenceront leurs études j'écrirai sur leur soirée étudiante que je ne connaîtrais pas. Quand ils connaîtront leur première fois, j'écrirai sur leur amour sans foi ni loi, que je ne ressentirais pas, moi.  Quand ils auront leur premier enfants j'écrirai sur mes enfants fictif que je n'aurai pas. J'écrirai comme si j'avais vécu mille vie, comme si j'avais tout vu, comme si j'avais tout connu... Et les poèmes que je vais écrire, les romans que je vais créer et les nouvelles que je vais imaginer seront invraisemblables, misérables. Mais je serais inarétable, j'écrirai même si le monde autour de moi devient fou, même si la Terre implose, même si l'Univers explose. J'écrirai même si le soleil ne se lève plus, que les étoiles ne brillent plus. Je voudrai écrire, putain, je voudrai faire que ça, tout ma vie, à chaque seconde de celle-ci, seulement pensée à comment tourner une phrase, comment elle sonne, qu'elle est la rime la plus approprié. Sur quoi je vais écrire, qu'elle argument avancée, qu'elle parole prononcée. Ecrire, encore et encore, se pousser à bout, se torturer devant une page blanche, rester pour vérifier même en étant crever toutes les rimes et leurs façon de sonné,  reprendre un premier jet et le retravailler encore et encore pendant des semaines, en essayant d'approcher la perfection. Les sentiments qu'on éprouve quand on relis un texte écrit il y a longtemps, quand on se rappelle dans quel état on était, sur quel musique le texte à était trouver et à qu'elle point tu avais galérer pour trouver la dernier phrase. Le sentiment de n'écrire rien de bon, de tout remettre en question, de ne pas savoir si il faut continuer ou abandonner. Et puis le sentiment, le plus important, le plus magnifique, le plus dramatique, celui qu'on a quand on a écrit son texte, quand on a enfin extérioriser ce qu'on avait au plus profond de soi. Ce qu'on devait dire, ce qui devait sortir. C'est l'émotion la plus forte pour moi, plus que l'adrénaline dans mes poings quand je frappe quelqu'un, plus que l'amour que je peux ressentir, c'est l'émotion qui gagne contre mes démons, quand je n'ai plus d'estime pour moi, quand je voudrai mourir, arrêter de vivre et que, là, après avoir écris, d'un coup je me sens infinie, invincible, inarétable. Alors oui je pratique pas la danse, le chant, je suis pas très sportive, je sais pas très bien nager et courir me donner la nausée. Je sais que je n'ai pas de talent et que je ne marquerai jamais ce monde, que personne ne me connaîtra, que je n'aurai pas une grande carrière, que je n'aurai pas d'enfant, que je ne connaîtrais jamais l'amour et que ma vie semblera inutile au yeux de tellement de gens. Personnes qui évidemment, ne manqueront pas de me le dire, de rire, de se moquer et d'exprimer leur avis sur le fait que je ne devrai probablement pas exister. Ma vie aurait peut être était inutile, elle ne serait peut être pas rempli d'une carrière, d'un amour passionnel ou d'un enfant. Mais j'aurai écris, j'aurai écris, jusqu'à la fin, jusqu'à la fin de mon temps, jusqu'à ce que mes doigts ne veulent plus bouger, jusqu'en à en crever.

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