J'en ai assez
Fterò Asterioù
J'en ai assez
De supporter
Les règles
Des autres
Tout cela
Ne fait que
Me faire douter
De moi
J'en ai assez de subir
Ces préjugés
Dois-je me forcer
À changer
J'en ai assez de me sentir coupable
D'exister
Comme je suis
En vérité
Je suis malade
Il faut me soigner
Car je ne suis pas
Comme les autres
J'ai d'autres fonctionnements
Qu'il faut canaliser
Faire correspondre
À leur normalité
J'en ai assez de devoir m'excuser
De qui je suis
En vérité
Tout ça ne me fait que plus
Douter
Je fais des erreurs
Quand j'essaye
De faire selon leurs souhaits
Et non comme je le veux vraiment
Dans mon cœur
J'avoue
J'en perds mon identité
Est-ce ce qu'ils souhaitent
En vérité
Tout cela car les autres
Ne m'acceptent pas
Tu as ce trouble
Cette pathologie
Cette différence
Tu dois te soigner
Pour correspondre
J'en ai assez de devoir me soigner
Là-dedans je ne peux pas
Exister
En paix avec qui je suis
En vérité
Et tout ça
Parce que les autres
M'ont catégorisés
N'ont pas cherché
À m'accepter
Soit comme nous et tait toi
Ou on t'internera
Car tu nous effrayes
En vérité
Tu n'es pas contrôlable
Dans cet état
Il faut t'anesthésier
Endormie tu seras moins dangereuse
Rien d'impulsif
De non contrôlé
Comme tu es
Est dangereux
Pour notre société
C'est pourquoi
On t'étiquette
Ainsi on pourra te reconnaître
Est-ce pour excuser
Ma façon d'être
J'en ai assez de devoir me conformer
Je veux juste être libre
Ne plus douter
Je veux être en paix
Avec mon être
Sans subir
Vos étiquettes
Fait comme-ci
Comme ça
J'en ai assez
Pourtant je sais
Que ça évite les problèmes
Quelle est la bonne façon d'agir
Et de penser
Pourquoi c'est vous
Qui le déterminez
À force j'ai peur de vous
Je dois l'avouer
Mais tout ça n'est
Que dans mon être
Sûrement un surplus
D'immaturité
De souhait de non
Se conformer
Laissez-moi vivre
Dites-moi ce qui déplaît
Mais laissez-moi
M'exprimer
Je n'ai plus peur de vous
J'en ai assez
Je préfère vivre
Selon mon souhait
Ils nous définissent... pour rester dans les rangs
· Il y a plus d'un an ·Junior Vhosi
Catégoriser, étiqueter, l'humanité adore ce fonctionnement, elle y adhère depuis si longtemps.
· Il y a plus d'un an ·C'est enseigné aux enfants alors comment s'en méfier ?
Et pourtant c'est assez difficile à effacer lorsque c'est ancré.
Ce qui est différent déstabilise, je peux le comprendre mais c'est à force d'étouffer que la suffocation pousse au danger redouté.
J'en ai assez d'être sage, dans le rang, d'accepter cette cage que je me suis créée pour ne pas craindre les autres.
J'ai envie de tout envoyer ch..r.
Juste être libre, tant pis, allez y, jugez-moi !
Je paye déjà plus cher à me taire.
À m'enfermer, étouffer qui je suis pour plaire aux avis.
Par craintes des conséquences, elle arrivent de toutes façon, qu'est-ce que je peux faire?
Au moins, j'ai le cœur plus léger.
Et ça c'est ma priorité...
Fterò Asterioù
Personne ne devrait craindre de se sentir différent, tant qu'on ne fait de mal à personne, on a toujours le droit de penser ce que l'on veut, de vivre comme on l'a choisi.
· Il y a plus d'un an ·Progresser c'est peut-être aussi se débarrasser des contraintes, tant que faire se peut, et de tous ceux (tout ce), qui vous esquintent.
Se représenter un gigantesque doigt d'honneur pointé très haut jusqu'aux étoiles.
Christophe Hulé
J'adore l'image du doigt d'honneur géant
· Il y a plus d'un an ·On l'appel l'honneur pourquoi ?
Est-ce parce qu'il atteint celui à qui il est destiné ou alors parce qu'il sert à défendre le notre
Quand il n'y a plus de mots, le geste montre :
- Ça ne m'atteint pas, au nom de mon honneur, je t’envoie ch..r l'ami, va te faire... voir ailleurs
Ça fait du bien parfois d'être obscène
J'ai beaucoup souffert de me sentir différente, de ne pas me sentir aimée comme je suis et de devoir toujours changer pour ne plus me faire "reprendre" si on peut dire
Ne plus craindre, c'est ce que je fais, en apportant de la compassion pour l'enfant que j'ai été.
À l'époque, je n'avais pas d'alliés et je me suis pliée à essayer d'être comme ils veulent
C'était trop lourd pour moi avec tout ce que je vivais
Maintenant je suis là pour moi, je médite pour visualiser l'enfant en moi et lui apporter "l'énergie" d'effacer toutes ces souffrances passées qui l'on poussée à abandonner qui elle était pour arrêter les reproches et tout ce qui va avec
J'y trouve beaucoup de soutient personnel et j'essaye de m'apporter ce que je n'ai pas eu dans le passé pour honorer qui j'étais et ainsi libérer ma vrai personnalité
Lorsque ça marche, je ressens comme une mise à jour en moi, comme si ce travail m'aidait à "récupérer ce que j'ai perdu" dans l'enfance, réparer ce que j'ai mal construit
Comme si l'enfant en moi reprenait des forces et même parfois la respiration dirait-on
Fterò Asterioù