Jeté de mots
aki
Perdue dans les abysses de mon âme, impliquée dans la continuité de l'infini, témoin de tous les drames, sans que jamais cela ne m'asphyxie, j'ajoute ma petite touche au gribouillis, finalement le pastel gras dessine parfaitement l'univers ; des milliards d'étoiles pour une petite et infime galaxie habitée et souillée. Souillée par nos pioches et propres mioches, incapables d'ouvrir les yeux devant l'évidence, incapables de suivre du regard le hasard, pour le coincer en bout d'rue devant la porte de la providence.
Et les yeux paumés dans le néant du blizzard, je guette la rime de l'art, le cliquetis de mes belles années résonne en rythme dans mon esprit, et de nouveau je ruse pour oublier ce vile devoir qui me prend les tripes, qui me retient par la peau du cou. Mais il est bien trop tard, celui-ci d'un rapide saut hagard me rattrape et m'enlace de son urgence.