J'étouffe.

Des fois j'ai envie de tout foutre en l'air. Des fois j'ai envie de partir. De partir... Loin. Très loin. Là où personne ne pourra jamais me retrouver. J'ai envie de disparaître. Je ne veux plus être. J'étouffe. J'étouffe ici. Ce sont toujours les mêmes têtes, les mêmes clichés qui me bavent qu'il faudrait être tout ce que je ne suis pas. Ce que je ne suis plus. Depuis trop longtemps. J'ai perdu ma flamme. J'ai perdu l'air de mes poumons. J'étouffe. Je veux brûler en enfer. Je veux tout brûler. Les biens matériels, mon passé,  mes regrets. Tous ces gens. Ces gens qui ne cesseront jamais de baver. De m'enfermer. De me dire quoi faire. De me dicter comment être. Et j'étouffe. J'étouffe. Ils me pompent mon air. Je voudrais rêver d'un ailleurs. Un ailleurs avec toi et moi. Juste toi et moi. Juste moi et mes rêves. Débiles. Stupides. Niés. À en crever. Je veux aimer. Je veux l'aimer. Mais comment aimer ce qui n'est. Comment aimer un rêve. Ça fait mal putain. Ça fait mal de réaliser que rien n'existe. Ça fait mal de revenir à la réalité. De regarder à côté de soi et de ne voir personne. J'ai envie de mourir. D'en mourir. Parce que ça fait mal. Ça fait mal de s'enfermer dans sa tête. Ça fait mal de se réveiller. J'ai envie d'y retourner. Ça n'est plus supportable. Ce n'est plus un rêve. La réalité est un cauchemar. Un cauchemar qui me brise à chaque réveil un peu plus. Enfermez-moi et jetez la clé. Je veux demeurer au sein de mes folies. Au sein de ma niaiserie. Au sein de ma connerie profonde. Parce que personne ne pourra jamais remplacer. Est-ce que je suis folle? Damnez-moi. Je suis mieux morte. J'étouffe. Je veux mourir. Je veux juste partir pour un rêve meilleur. Puisque rien de tout ça n'est réel. Je veux simplement partir. Laissez-moi partir. Je veux partir. J'ai besoin de fuir. Je ne veux plus respirer. Je ne veux plus de cet air. Je ne veux plus. Je n'en peux plus. Je n'ai plus d'air. J'étouffe.

J'ai envie de tout foutre en l'air.