Jeux sensuels dans le noir

fidelio

Elle s'appelait Elise. Elle avait à peine vingt ans.
Je l'avais rencontré lors d'une soirée spéciale, organisée par une amie perdue de vue.
Quand nous avions repris contact après plusieurs années, Lilou et moi, je l'avais trouvé plutôt séduisante. J'avais tenté de lui faire la cour, sans succès. Lilou se remettait juste d'une peine de coeur et ne souhaitait pas entretenir de relation pour le moment, pas même physique.
Je m'étais montré un peu trop insistant et cela avait jeté un froid entre nous.
Un soir, cependant, Lilou m'invita à une soirée. Une soirée à thème spéciale, qu'elle organisait dans son appartement.. Je ne savais pas du tout à quoi m'attendre. Lilou pouvait être assez "délurée".
La première fois que je vis Elise, elle attendait dans le couloir avec le reste des invités, en robe estivale. Son sourire accrocha mon regard. Elise était brune et dotée d'agréables rondeurs. Les lunettes qu'elle portait sur le nez lui donnaient un air de fille studieuse, et provoquante à la fois.
Il y avait aussi un couple, composé d'un mec aux allures de geek et de sa petite amie, dont le t-shirt peinait à contenir la poitrine, Marlène une fille aux yeux de chat – plutôt attirante dans son genre -, un étrange garçon roux et Romain, l'ex-petit ami de Lilou.
Je me présentai au groupe, avant d'entamer la conversation avec Elise. Le courant passa tout de suite entre nous. La conversation dévia rapidement sur le fameux thème de la soirée : le jeu mystérieux, à priori à "caractère sexuel".
Finalement, Lilou ouvrit la porte de son appartement. Elle nous invita à nous déchausser avant d'entrer. Une fois à l'intérieur, on nous expliqua rapidement les règles. Elles étaient simples et s'inspiraient de "sept minutes au paradis", un jeu auquel jouent les adolescents américains dans un placard, en tout cas tel qu'on nous le montre dans les films.
Nous allions d'abord être plongés dans le noir et, le début du jeu annoncé, chacun choisirait un partenaire au hasard pour se livrer avec lui à toutes sortes de caresses intimes ; la contrainte était de ne pas échanger la moindre parole. Toutes les dix minutes – Lilou nous informerait du temps qui passait – nous devions, à la fois, enlever un vêtement et changer de partenaire.
A l'annonce du départ, je commençai par ôter mes chaussettes.
Tatonnant dans le noir, je heurtai rapidement une paire de pieds nus ; après examen rapide, j'en déduisis que c'était Marlène, la fille aux yeux de chat. Désinhibé par l'oscurité, je m'aventurai à la caresser doucement, sans la brusquer, puis à l'embrasser dans le cou. Marlène fit de même, mais le coeur n'y était pas : je sentais qu'elle n'était pas à l'aise.
Cachée dans la salle de bain avec son smartphone, Lilou annonça la fin des dix premières minutes. Avec soulagement, nous changeâmes de partenaire pour trouver quelqu'un avec qui le courant passerait mieux. Mes mains, qui me servait à m'orienter, je frôlai une énorme paire de seins comprimés dans un soutien gorge trop petit. Des mains me guidèrent jusqu'à eux pour les palper, ce que je pris plaisir à faire pendant dix longues minutes. De mon côté, j'avais enlevé ma chemise et je sentis les mains de la demoiselle - à n'en pas douter Floriane, l'amie du garçon geek -, me parcourir le torse. Avant la fin des dix minutes, celle-ci tricha en ôtant son soutien gorge pour que je puisse davantage profiter de ses seins énormes. Puis, nous changêames de nouveau.
Alors que j'errai dans la pièce, à présent sans pantalon, je fus pris par la main par quelqu'un. Des lèvres m'embrassèrent et je reconnus le parfum de Elise. Ce parfum qui m'avait plu dès le moment où nous nous étions fait la bise, dans le couloir. Ses lèvres étaient douces, délicieuses.
La voix de Lilou se fit entendre : "Maintenant, c'est vingt minutes et vous enlevez deux vêtements".
Comme il ne me restait plus qu'un caleçon, je me retrouvai nu. Elise, à qui il ne restait plus que ses sous vêtements, retira tout elle aussi. Puis, Elise m'attira à elle et je pus sentir son corps chaud contre le mien. En caressant ses seins fermes, je bandai. Je la désirai à en crever.
Nous restâmes un moment enlacés, à nous embrasser, quand elle m'amena par terre. Elle commença à me mordiller le sexe délicatement, de la base du pénis jusqu'au gland. Je sentis alors ses lèvres entourer ma verge pour la sucer, avec lenteur.
C'était si bon que j'aurais pu jouir : là, tout de suite, dans sa bouche. Mais je voulais lui donner du plaisir aussi. Je me relevai alors pour la faire basculer sur le dos et enfonçai mon visage entre ses jambes. Elise en poussa un soupir de plaisir. Sa chatte avait bon goût.
Je la léchai longuement, avec avidité, quand Elise m'attira à elle. Guidant mon sexe d'une main, elle l'introduisit dans son intimité.
Nous entendîmes alors la voix de Lilou s'élever de nouveau : "Les vingt minutes sont écoulées. Vous devez changer de partenaire."
Pris dans notre frénésie amoureuse, nous n'avions pas vu le temps passer.
Elise et moi décidâmes, plutôt que de suivre la consigne, de terminer ce que nous avions commençé. Sans échanger un mot, nous continuâmes de faire l'amour.
Je la pénetrai, profondément et intensément, pendant plusieurs minutes. Puis, Elise me projeta en arrière pour me chevaucher sans pitié. J'en profitai pour lècher les pointes de ses seins bien dures.
Ne résistant plus à ses coups de reins, j'éjaculai en elle dans un râle étouffé.
Après avoir joui à son tour, Elise s'écroula à côté de moi, satisfaite.
Nous restâmes un moment allongés sur le sol, enlacés, à profiter de l'instant.
Soudain, Lilou ralluma la lumière. Nous en fûmes éblouis.
Regardant autour de nous, nous découvrîmes que d'autres couples étaient en train de faire l'amour, Floriane avec son petit ami et Marlène avec le garçon roux. Quant à l'ex de Lilou, Romain, il était allé la rejoindre dans les toilettes, où elle avait fini de le branler.
Tout le monde se rhabilla, un peu gêné, cherchant ses vêtements disséminés partout dans l'appartement.
Une fois rhabillé, je vins vers Elise pour essayer de l'enlacer. Celle-ci me répondit par un baiser timide, avant de se dégager. La magie était retombée, semblait-il.
La soirée se poursuivit, de manière plus banale.
Nous restâmes tous à papoter tout en buvant un verre, à manger des biscuits apéritif en riant devant une comédie américaine, comme si de rien n'était.
Elise, quant à elle, restait obstinément éloignée de moi. Son indifférence me meurtrissait. Regrettait-elle ce que nous avions fait ? Avoir été surprise l'avait-elle rendu mal à l'aise ? Quoiqu'il en soit, j'avais entamé la conversation avec Lilou pour essayer de passer à autre chose.
- Alors, la soirée t'a plu, on dirait, me dit-elle en lorgnant du côté d'Elise, tout en passant un bras autour de mon cou.
Je marmonnai que oui, d'un air peu convaincu.
- Elle en aime un autre, m'expliqua-t-elle. Un mec en couple, qui la fait languir depuis longtemps... Mais je suis sûre qu'elle a adoré coucher avec toi.
Cela ne m'apportait qu'un maigre réconfort.
- Ne le prends pas personnellement, me lança Lilou. Après tout, elle est très jeune.
Je décidai d'enchainer sur autre chose :
- Et toi, avec Romain ? Vous vous remettez ensemble ?
- Tu plaisantes ? Je l'ai juste branlé dans les toilettes ! J'étais frustrée et j'avais envie de participer... Mais je lui ai bien expliqué qu'il n'y avait plus rien entre nous.
Nous continuâmes ainsi à discuter, jusqu'à ce qu'il se fasse tard, assez pour que tout le monde se soucie d'attraper les derniers métros. Je me levai en même temps que les autres. C'est alors que Lilou me retint.
- J'aimerais que tu restes encore, me dit-elle.
- Mais je n'aurai plus de transport pour rentrer.
Lilou m'embrassa sur la joue avant de murmurer, au creux de mon oreille.
- J'aimerais que tu me tiennes compagnie pour la nuit. Si tu es d'accord.
Je n'étais pas contre l'idée, après tout.
Romain me scruta d'un air assassin, avant de se rabattre sur Elise, qu'il proposait déjà de raccompagner. Sans un regard pour moi, Elise franchit la porte de l'appartement et disparut avec lui dans le couloir. On entendit le bruit de leurs pas dans l'escalier.
Lilou referma derrière elle, avant de se tourner vers moi en souriant.
Elle commença alors à se déshabiller et m'invita à faire pareil.
La nuit ne faisait que commencer.

Le 25/05/18
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