J'évolue à contre coeur sans toi.

delphine

Soleil luisant, pluie ensevelie.
Jours sombres, où êtes-vous? Morosité, que deviens-tu? L'appel de la douleur s'était calmé. Le bonheur suit le mouvement des fleurs, il tend vers la chaleur comme ces tournesols couleur or. Les moeurs disparaissent, le temps s'arrête. Un lutin est entré dans l'horloge et a défait le mécanisme. Il est tard mais peu importe puisque les minutes ne s'écoulent plus. Tu es mort et je vis encore. Je t'aime de toutes mes forces, je souris pour toi, des années après. Tu restes si près, mais si impalpable. Violet, rouge, bleu, vert. Quelle est ta couleur? 
Te lancer un seau de farine pour te permettre d'apparaître? Tu demeures un spectre. Les fantômes ne parlent pas et perpétuent leur invisibilité. Pourquoi les ailes de la blanche colombe ont emporté mon enfance? Qu'aimes-tu aujourd'hui? Est-ce qu'au ciel tu observes les enfants crier, les amants s'aimer et les canards se chamailler? Vois-tu la fin du monde? Du mien? Tu peux aussi ne plus exister. Un au-delà chimère, un là-bas éphémère. Taire ton nom en t'aimant pour l'éternité. Si tu savais comme je vais bien sans toi, je n'ai pas perdu ma dignité. Le sourire, les fous rire, vivre. A la lueur de la bougie, je t'écris. Sans toi, je n'imaginais pas la vie pourtant, j'ai passé plus de temps sans toi qu'à tes côtés.
Un soir de fête des mères, une veille d'anniversaire, un jour ensoleillé. 
Ce jour de juin si bien commencé où tu t'en es allé.

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