J'irai dire à l'hiver

J’irai dire à l’hiver

J’irai dire à l’hiver

Que les fleurs éphémères

Peuvent lever les voiles

A mille lieues des mers

Qu’il n’y a pas de mal

A parler aux étoiles

Quand se fane la lumière

Et si un jour se lève

La lueur d’un beau rêve

Mystérieux missionnaire

Quand la nuit se dessine

De fermer ses vitrines

J’irai dire à l’hiver

C’est l’ère d’un nouveau jour

Quand le ciel reste sourd

A nos vaines prières

La liberté se gagne

A la sueur de nos larmes

Un soir de Vendémiaire

Il est l’heure aujourd’hui

De reprendre ma vie

Ce beau fleuve incendiaire

Pitoyables Bacchantes

Quelles sont donc vos offrandes

Vos colombes guerrières

Alors que je vous livre

Le fond des longues valises

De mon âme buissonnière

Que mes rimes roucoulent

Venant narguer la houle

Sa course en solitaire

C’est que dorment en son lit

Des sirènes d’ennui

Un avant-goût d’enfer

Déjà la fin tant pis

Si le ciel était gris

Parsemé de poussière

Les écrous et les cris

Eternels ennemis

J’irai dire à l’hiver