J'me rends compte.

franekbalboa

J'me rends compte de plus en plus, que la foule me saoule, qu'elle me fatigue. Que l'irrespect, l'égoïsme, ces comportements merdiques me gavent, ils me fâchent, ils me navrent.


La foule m'épuise. Comme si au milieu de ce monde, j'étais étouffé par la multitudes d'émotions créées par ce trop plein, comme si la coupe de ce que je recevais comme ondes débordait, comme si le récipient dans lequel elles se stockent débordait.


C'est étrange.


En même temps j'ai toujours eu du mal avec les foules, avec le bruit, avec la chaleur... Avec le trop plein, je suis rapidement submergé, et je me sens drainé du peu d'énergie dont je dispose. Je m'irrite, je me fâche, je m'agace et je râle. Je râle, je râle. Et quand on me dit que je râle, je râle encore plus. Car oui, déjà le fait de le sentir m'accable. Mais mes proches qui le sentent m'accablent, parce que je n'aime pas vraiment ça. Mais bon, je suis le râleur, celui qui grogne, qui ronchonne...

Je suis celui qui souffle, qui soupire, qui se mord la lèvre pour ne rien dire, celui qui prend sur lui, peut-être parfois trop, pour éviter d'exploser... Et je vis avec une peur, celle de me dire qu'à force d'accumuler, il est possible que je finisse par imploser...


Alors j'écris. J'écris pour exsuder ce poison, nettoyer cette plaie. J'écris pour apaiser ce fardeau, déverser ce trop plein. Les mots s'additionnent et le poids diminue, le noeud dans la gorge se défait au rythme des phrases qui s'enchaînent. Ça me fait du bien, j'devrais le faire plus souvent... C'est vrai que ces derniers mois j'ai pas forcément pris l'temps...

Je respire calmement, je tente de me retrouver. Isolé, soulagé de pouvoir déverser, et d'éviter, évidemment de déborder... Ou pire. D'imploser.

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