Jolis jeux (La Rencontre Acte 2)
flemingrob
Texte écrit à quatre mains avec Lexique_Bleu
Suite de La rencontre
Acte 2 : Découverte(s)
Elle :
La voiture est entrée dans une propriété magnifique, les arbres témoins du temps, cachent une maison de pierres blanches avec de grandes baies vitrées ainsi qu'une porte d'entrée en bois clair.
"C'est vraiment magnifique comme endroit".
Elle descend de la voiture sans même le quitter des yeux, il lui prend la main et l'invite à le suivre.
"Viens, on va faire le tour du propriétaire".
Elle a le cœur qui bat, elle tremble, elle sent sa main se serrer dans la sienne ce qui ne le laisse pas indifférent, il l'a regarde sans la regarder, surveille sa promise et de temps en lui adresse un sourire, elle le regarde timidement, le dévore des yeux et de temps en temps répond à ses sourires par un sourire.
"Ta chambre",
"Ma chambre? Et toi?",
"Moi ... on verra si tu es sage"
Il me laisse défaire mes bagages, prendre possession des lieux, plus tard je le rejoins dans le salon ou un morceau d'Agnès Bihl "Elle et Lui" résonne comme une invitation à un échange à mes oreilles, lui assis dans un gros fauteuil de cuir noir, fume un havane tout en me fixant presque froidement.
"Approche ma belle..."
Elle s'exécute sans dire un mot, elle sourit, il sait ce qu'il va arriver, elle sait ce qu'il va se passer, c'est écrit depuis déjà très longtemps....
Elle dans sa robe de mousseline noire viendra s'assoir au pied de celui qui va faire d'elle sa promise, celle a qui il donnera, a qui il partagera amour, tendresse et passion.
Lui :
Surprise. Du coin de l’œil, il saisit au vol l’étonnement au moment où la voiture franchit les derniers mètres vers la grande demeure familiale. Sourire en coin, il constate qu’elle ne s’attendait pas à une telle découverte. Dans un réflexe inconscient, elle reste coïte, rongeant inconsciemment l’ongle de son pouce gauche. Tendre et émouvante vision.
Profitant de ce doux moment perdu où elle semble dans ses songes, il sort chevaleresquement pour ouvrir la portière côté passager, profitant habilement de cette occasion pour renouveler le contact entre leur peau. Main dans la main, il l’entraîne dans une expédition découverte des charmes architecturaux de la grande bâtisse, fierté mégalo-maniaque de son paternel.
La pièce à vivre de taille démesurée ouverte sur une spacieuse cuisine américaine, les cinq chambres thématiques aux goûts plus ou moins douteux chacune équipée de son incontournable douche italienne et, cerise sur le gâteau, le coin spécial détente avec son jacuzzi et son sauna… Étalage indécent d’un désir abject de reconnaissance et de paraître mais décor parfait pour un week-end onirique en charmante compagnie.
Arrivés dans la dernière pièce, il lui indique sa chambre, l’invitant à se mettre à l’aise. Une légère ombre de contrariété et de stupeur passe sur son charmant visage quand elle réalise qu’il ne compte pas partager avec elle le grand lit spacieux provocant du milieu de la pièce. Énigmatique, il s’en sort d’une pirouette, la laissant prendre seule possession des lieux.
Dans le salon, d’humeur taquine et joueuse, il décide de pousser à l’extrême cette atmosphère irréelle et ces premiers instants de découvertes mutuelles. Un disque d’Agnès Bihl traîne à côté de la chaîne stéréo : « Rêve générale », excellent titre pour une ambiance onirique. Le son du premier extrait se propage dans l’espace ; « C’est encore loin l’amour », l’ironie du titre lui fige un sourire goguenard sur le visage.
Sa timidité et l’appréhension de la rencontre se sont évaporées. Le jeu de la séduction s’est mis en place et son imagination tourne à plein régime. Un verre de whisky dans une main et un havane dans l’autre, il s’installe confortablement dans le fauteuil du patriarche. Ça a du bon quelquefois la folie des grandeurs !
Son apparition dans le salon dans une tenue à la limite de la décence le tire brusquement de sa torpeur. Ses yeux sont mutins et charmeurs. A son invite, elle s’approche délicatement arrêtant son doux visage à quelques centimètres du sien. Son léger souffle se propage sur ses lèvres. Ses yeux s’incrustent dans les siens. L’instant perdure. Suspension lascive du temps. Joueuse, elle pose un léger baiser délicat au coin de ses lèvres et rompt brutalement le charme en se redressant, et s’éloigne vers le bar lui tournant le dos.
« Et, maintenant, quelle est la suite du programme ? »
Souffle coupé, il réalise brutalement qu’elle est certainement aussi machiavélique que lui.
Elle:
Elle sait qu'au moment où elle se tourne, il va la dévore des yeux, il est là assis sur son fauteuil, cigare à la main en sirotant son whisky, elle soulève sa crinière brune laissant apparaître sa nuque où plus tard il viendra y déposé ses lèvres, elle lui sourit, attrape une bouteille de vin, deux verres puis s’installe dans le petit canapé de velours près de lui.
Il sourit pendant qu’elle s’installe, elle le regarde tout en enlevant sa robe, il découvre alors ses courbes, elles ressemblent a des collines plus belles les unes que les autres, il l’observe silencieux mais se régal des images d’elle, il s’avance doucement et pour la première fois dans son regard, on peut y voir naître le désir.
Lui dans toute sa splendeur, pas besoin de dire un seul mot, l’instant dont ils ont tant parlés derrière leurs écrans arrive…
« Il y a un petit moment que je ne me pas suis pas sentie aussi bien, depuis notre premier échange où tu étais si froid et distant, et puis tu es venu répondre au message que je t’avais laissé. Aujourd'hui j'ai envie, des baisers pas ceux que l’on se laisse dans nos messages non, mais tes baisers, les vrais et puis j’ai envie de sentir tes mains partir à la conquête de mon corps, que tu découvres les endroits où plus rien d’autres n’existent que toi, que moi, que nous. Je vis un conte de fées les yeux ouverts, depuis que tu partages mes jours et quelques fois même à écrans interposés nous partageons nos rêves, nos nuits, nos lèvres et nos caresses. Embrasse moi et que j’en crève si tu ne le fais pas».
Il a posé un doigt sur ses les lèvres.
« Chuttt… »
Lui :
Le balancement de ses hanches est fascinant. Il remarque enfin l’arrogance et l’érotisme de son changement de tenue. Exit le jean, le pull et les sandales ! A leurs places, une robe de soirée moulante dont la longueur frise l’indécence et la naissance des bas, et des talons aiguilles démesurées accentuant de manière incroyablement provocante la cambrure de ses reins.
Jouant de l’impact qu’elle sait avoir sur lui, elle dévoile sa nuque d’un mouvement digne des starlettes vantant les mérites des cosmétiques dans les publicités. Une bouffée de chaleur l’étreint à cette vue, une envie proche de la douleur ! Son corps le presse de se lever et d’aller se plaquer le long de son dos. Résistance mentale obligatoire.
Elle s’est retournée. Impossible pour lui de masquer son trouble. A son regard, il sait qu’elle l’a démasqué. Doucement, sourire langoureux aux lèvres, elle pose le verre de vin qu’elle lui a servi sur la table basse et s’installe langoureusement en face de lui. Ses yeux ne lâchent pas son regard. Gourmandise à l’état brut.
Doucement, il constate que sa main se balade négligemment sur son épaule. Son doigt s’insère sous la bretelle de sa robe et la ramène délicatement le long de son avant bras. Le tatouage entraperçu tout à l’heure se dévoile doucement au sommet de son sein gauche. Un idéogramme asiatique lui semble t-il dont le message ne peux qu’être une invitation à la découverte et à l’indécence. Fatalement. Toute à cette réflexion, l’identique périple de la lanière droite lui a échappé. C’est le moment qu’elle choisit pour se lever et faire glisser délicatement l’étoffe noire dévoilant devant ses yeux ébahis ses bas et un minuscule string ne couvrant que le strict minimum. Vision prophétique du paradis.
Le son lointain de sa voix la parvient alors. Strictement mono-tâche comme la plupart de ses collègues masculins, il réalise alors qu’elle lui parle alors que lui ne se laisse guider que par son émoi grandissant.
Réfléchir. Se lever. Réagir. S’approcher d’elle. Un doigt sur ses lèvres. Silence dans la pièce.
Il passe délicatement une main dans son dos, plaquant son torse contre le sien et son visage le long du sien, bouche contre l’oreille. A travers sa chemise, la dureté de ses mamelons est insoutenable presque autant que la tentation de laisser glisser sa main vers le bas de son dos. Frontière magique des plaisirs.
Murmure et souffle délicat à son l’oreille qui font passer un frisson tout au long de son corps dénudé. L’envie est déjà intolérable mais il veut faire perdurer ce doux moment où l’imagination est encore reine. Ne pas gâcher cette prometteuse histoire par un empressement coupable, laisser la frustration pour qu’elle décuple à l’infini leur besoin du corps du l’autre.
« Nous avons tout notre temps… le week-end vient seulement de commencer ! » conclu pas un doux baiser sous le lobe de son oreille…
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"Jolis Jeux" sur l'album La commode à malice de Bordelune (2005)