Jouet désabusé

Il exhibe ses pare-chocs, chics et chose
Snob sans un sou, beau parleur plus qu'il n'ose.
Il étale sa beauté presque renversante
Bave aux lèvres et couteau entre les dents.

Rire doux et sucré qui devrait me rendre folle
Parodie abject et insignifiante d'une auréole
Lui, qui se croit despote de mes nuits
Encore au corps impuissant qui me nuit.

Chic qui me domine d'une tête et qui décide,
Néglige l'apostrophe qui couvre mes lèvres avides.
Play-boy sans aucun talent dans ce milieu,
Parade des couilles vides dès entrée de jeu.

Sa façon de me dire que je suis malhabile
Douce et coulée, impression de playmobile
Dans un décor de jouet, mariage peu probable
Je suis modelée à ton image, malléable.

De cuir ou de latex, en nylon ou en dentelles
Il essaie encore de faire de moi une belle.
Il jubile, s'essouffle sur mon nom en braillant.
Je simule des désirs perpétuellement absent.

Mon corps disloqué, mon cœur désassemblé
Il s'est employé et s'est craché sur mes pieds.
Fini de jouer les poupées, tout est permis
Appuyer sur le bouton et réinitialiser sa vie.