Joug

a-la-claire-fontaine

Ego, de te lever, le temps nous est venu,

Raison, fourbis tes armes, aiguise tes arguments.

Réduisons au silence, ce vil cœur qui nous ment,

Terrassons ce tyran, fou qu'il est devenu.


Je me souviens ces heures où je fus prévenue,

Et où de me défendre vous fîtes le pieux serment.

Aussi ai-je savouré, ces exquis sentiments,

Sans craindre d'affronter, d'indicibles déconvenues.


Mielleuse, la passion instille son doux venin,

Puis frappe ! Dans un rugissement léonin,

Étend sa dictature, son implacable emprise,


Libère moi de son joug. Chasse jalousie, terreurs.

Démocrate raison, rends justice à mes erreurs.

Ramène-moi l'ami dont je me suis éprise.


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