Journal de Cross, Chapitre 4

[Nero] Black Word

Quatrième chapitre de mon histoire, j'espère qu'elle vous plaira. N'oubliez pas de me laisser vos avis en commentaire. ^^


J'eus confirmation de mes craintes à notre retour, et ces dernières n'étaient rien comparé à ce qui se présenta à moi.

Mon père ainsi que la police avaient été mis dehors par des individus équipés de protection, armés et masqués de casque qui encerclaient la maison. Devant l'entrée se tenait une femme mangeant des raisins secs adossée à une camionnette blanche. Sur son badge, je ne réussis qu'à déchiffrer trois lettres "C.D.C" écrites en gras sur la gauche de ce qui devait être son nom.

Son visage était fin, des cheveux blonds foncés, sa taille devait être de deux mètres et ses yeux semblaient percer froidement tout ce qu'ils regardaient. Ce sentiment était accentué par son sourire peu rassurant.

L'un des hommes lui remit ce que je devinais rapidement être mon carnet. Je la vis lire mes notes d'un air dubitatif avant de donner un ordre à son coursier, qui retourna précipitamment dans la maison.

Il revint quelques minutes plus tard avec un grand sac qui contenait à coup sur le fameux miroir. Après une brève hésitation, me demandant si mon geste n'allait pas être risqué, je pris la décision de m'avancer vers les gardes qui, naturellement, me barrèrent immédiatement la route.

"C'est à moi. Rendez-moi ça" Pointant du doigt la femme qui semblait être la chef des chiens de garde, j'hurlais que le carnet en sa possession était mon bien. Elle posa les yeux sur moi et un sourire de prédateur dominant étira ses lèvres, avant qu'elle ne détourne le regard accompagné d'un geste pour dire à ses larbins de me garder en dehors de cette affaire.

Elle monta à bord de la camionnette et cette dernière prit la route, suivie de deux camions remplis d'hommes de main, sous mes yeux médusés.

Je venais à cet instant d'être dépossédé de ce qui m'appartenait. Mes notes, ce miroir qui avait encore tant de secret à me révéler. Mes parents ne comprenaient rien de ce qui venait de se passer. 

Ce sentiment d'impuissance et d'humiliation me dévorait l'esprit alors que je voyais au loin disparaître les véhicules qui emportaient ce que je désirais. Comme si mon bonheur venait d'être aspiré par la brume d'un rêve trop beau pour être vrai.

Les journées qui suivirent me parurent moroses, illusoires et sans intérêts. Cette pensée me hanta, mais je ne pouvais que l'accepter.

Après toutes ces années de rejet, à n'être accepté par aucune université, à enchaîner des petits boulots inintéressants, à vivre une vie banale, monotone et répétitive qui me faisait regretter de me lever chaque matin… après tout ce temps, alors que le gouffre de la lassitude me submergeait, je venais de faire une découverte sans précédent dans l'histoire de l'humanité. Et ces personnes soi-disant supérieures s'étaient permis de me l'arracher.

Non, jamais je ne pourrais accepter un tel acte.

Quelques jours après cette étrange nuit, entrecoupée par le temps de travail ainsi que celui consacré à l'enterrement, mes recherches au sujet de "CDC" sur internet ne m'avaient mené qu'à des sites qui parlaient du climat, du confinement des maladies mais rien d'intéressant et qui semblait lié à ces individus. Mes conclusions personnelles m'ont par la suite lancé dans la recherche d'objets aussi particuliers que le fameux miroir.

Je ne me remettais pas de cette dépossession. Cette femme et ces hommes s'étaient emparés de MES recherches sous mes yeux et sans la moindre vergogne. M'achevant en me mettant complètement à l'écart de MA découverte.

Dix mois s'écoulèrent, se résumant à du travail, des recherches infructueuses, ma patience mise à rude épreuve et encore du temps perdu. Ma chance m'avait été offerte avec cet artefact, mais elle me fut retirée par des individus se croyant supérieur. Mais dans ma misère, comparable à une traversée du désert, la chance me revint.

Ces dix mois avaient profité à mon père pour faire son deuil et hériter de la maison, la rénovant selon ses goûts, et décida de nous faire passer d'agréables vacances dans cette rase campagne. Moi, étant fatigué et à bout suite à ce temps perdu, j'avais accepté. Espérant ainsi en profiter pour dormir aussi longtemps que je le souhaiterais.

 

  • c'est bien de tester tes idée ici, moi elle me plait cette nouvelle mais attention aux coquilles! ;-)))

    · Il y a environ 8 ans ·
    Loin couleur

    julia-rolin

    • J'en suis heureux que cette petite histoire soit ainsi plus. ^^
      Les coquillages ? La moitié sont malheureusement cassé depuis le chapitre 3.

      · Il y a environ 8 ans ·
      Prip.65248164.15.1

      [Nero] Black Word

    • ;-)

      · Il y a environ 8 ans ·
      Loin couleur

      julia-rolin

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