JOURNAL DE NUIT DU QUÉBEC - 5

suemai

Sophie : des nouvelles de chez moi et mes sempiternels délires.

_____________________________________________________28

MONTRÉAL-NORD - 27-01-2016

22h10/QUÉBEC – 4h10/FRANCE

Bien, me revoilà avec mes sempiternels rebondissements. Cool tout de même de vous retrouver. Je bois et je fume autant, alors attendez-vous à tout. Je délire toujours aussi lamentablement.

Donc, quoi de neuf chez vous; je cesse d'être nombriliste. Bon pas évident mon truc là, vous demander d'écrire à cette heure, non mais quelle conne je fais. Oui, oui, conne, j'insiste. Ici, ce terme possède beaucoup moins de pouvoir et de vertu. Alors on oublie le lac gelé pour cette année, enfin pas trop sécuritaire. La température vacille. Elle joue les bougies. Les sapins pleurent, de l'eau de pluie. Je me suis prise une fouille de tous les diables ce matin, enfin vers les midis. Petit (spot) de glace égaré. Flox hurlait, mais je n'ai pas tenu compte de ses avertissements. Alors résultat, bleuie un peu partout et une saleté de bosse à la tête. André exigeait l'hôpital, mais pas question de revoir les nazis, que je lui ai répondu. Il semblait découragé et avec raison. Depuis Peter Pan, il me regarde tous comme une cinglée… cool je me dis, je suis différente, je me distingue. Allez, on se frotte les ongles sur le pull. Yep, yep hurrah. Maintenant, chers sujets, appelez-moi Dame Sophie. Je vis à la cour du roi bizantibus 42, Dame d'honneur à 48 mariages. Pas croyable déconner à ce point et à cette heure.

Mistrel fait justement son apparition. Elle me joue les somnambules, c'est son nouveau truc. Je marche dans son trip, elle adore ça. Bien étendue sur mon lit. Elle est bien couverte et Flox monte la garde. Tout est pour le mieux. La période de questions de demain matin, la poisse alors… il faut que je me tire… non, non tout de même, c'est naze. Je vais répondre comme toujours. Alors dans le genre :

— Qu'est-ce que c'est ?

— un sapin mon cœur.

— C'est quoi un sapin ?

— Un arbre ma cocotte.

— Comme les autres arbres ?

— Oui, Mistrel comme les autres.

— Ils sont des amis ?

— Mais si, ils font le bridge chaque soir.

— Mais c'est quoi le bridge, Phie ?

Et voilà ça se poursuit jusqu'au désespoir. J'en profite toujours pour écrire un texte triste. Faut que ça serve quand même. Mais comment égorger un aussi charmante enfant. Belliqueuse idée. De plus elle m'adore, ce qui est partagé. Allez hop, à la votre.  

Comme je l'ai dit à un moment sur short, je termine un truc pour Carl… enfin pour moi par personne interposée. Un gentil plan de comm. Le fin du fin. Comme Carl développait le site d'une compagnie, qui n'avait aucune idée de sa mission d'entreprise, il a ouvert sa grande gueule. À grands coups de (STP, je t'en supplie, je te revaudrai ça et sinon je me suicide), je me suis décidée, obligée tout en maudissant dieu, ma seule consolation. Un petit truc d'environ 50 pages. Me farcir la recherche, organiser et rédiger la matière, contact et placements médias, interrogatoire en règle du PDG et du mec marketing, identification et orientation vers les marchés cibles, déterminer la compétition. Le casse-tête pour ne pas dire casse-couilles; ça se dit casse-nibards ? Pardon! Voilà à quoi j'ai occupé mon temps pendant pratiquement 6 semaines. J'en rage toujours. Comble de tout, ça fonctionne bien. Le directeur marketing me propose un job aux 15 minutes et André capote. Alors, je vous ai assez étourdis là…?

Je suis toujours en congé maladie prolongé. Ça me permet d'être là maintenant à vous écrire. Je ne pète pas le feu et j'ai égaré ma Barbie; un drame. Flox l'aura grignotée et puis dissimulée, c'est son style avec son air piteux, à ronronner comme un minet en r…

Finalement, j'ai repris l'écriture comme vous l'avez constaté (non mais : Pour qui elle se prend cette Pimbèche…???) vous dites-vous et avec raison. Nombriliste à souhait et sirotant une bouteille de «Pig's Nose» de contrebande (André). Costaud le Mr. 53% d'alcool, mais un nectar de scotch. Il en reste une dernière bouteille, alors là, la totale : «un Clydesdale» 25 ans. De véritables larmes de Zeus comme je dis. Le pied, pardon; hum….

À quoi ça ressemble un hiver de merde ? Alors simple, à de la merde. Un agréable mélange de boue et de fond neigeux picoté. C'est à dég__er. Pour les bottes c'est la torture, les voitures j'en parle pas. Mon île. Elle crie et me supplie. Non mais quand même, depuis quand ça parle une île. C'est ce que j'ai répondu au doc de la tête. Il avait une sale tête d'ailleurs. Un boursoufflé arborant fièrement le brandy nose. Quel con. Je ne lui ai posé qu'une question : combien font (1685 X546) et le voilà tout blême et moi toute blême tout devenait blême, enfin vous aurez compris. Pourtant tout le monde sait en quelques secondes que ça donne (920 010). Depuis l'histoire des nazis, mon cas est devenu célèbre. Je fais la deux des bulletins médicaux. Je vise la une d'ici quelques semaines. J'ai tout, y compris les photos. Moi dansant dans mon sanctuaire. Ça vous glace les sangs, mais pas le lac, merde, pardon zut.

Alors là, c'est la cata, voilà Swager. On se fait un rétro-nazi ensemble, afin que je ne me plante pas. Curieuse cette phrase… Donc ce sera pour bientôt. Ah! Si jamais vous en apercevez un, vous souriez et vous criez «das ist deine Frau» il déguerpit à la seconde. Un truc de vieille routière. À remarquer que je n'ai pas dit roturière…

Une bonne journée à tous, une grosse bise – Sophie ou Phie (pour Mistrel)

_____________________________________________________27

MONTRÉAL-NORD - 02-01-2016

23h45/QUÉBEC – 5h45/France

Il y avait un moment. Ce n'est pas la grande forme. Un noël un peu en solitaire. Comme je l'écris à une très grande amie d'ici, mes humeurs varient et je dois veiller au grain. J'ai de nouveau commis des impairs impardonnables. Imaginer le pire et vous y serez. Je ne reprends pas le boulot en janvier, décision de mon médecin. La fluctuation du tabac et de l'alcool semblent la cause d'un dérèglement de ma médication. Bon, trêve de moi et de mes sempiternelles (au secours). De grands amis(es) d'ici et de chez vous m'offrent leur soutien. Des mercis deviennent inutiles et je cherche toujours une manière de le faire.

J'ai décrit à «Cerise», perle de ce site, comment la neige a neigé… et que ma vitre demeure encore et encore un jardin de givre (de notre poète Nelligan). Oui, plus de 40 centimètres. C'est l'hiver blanc. L'hiver des enfants heureux, là où les sapins débordent de bonheur. André fera tout déneiger, les pistes tout autour, mais je profite de raquettes et de bâtons de marches pour me faire la promenade. Flox, aux pattes palmées, me suit tant qu'il peut. Il s'enfonce davantage que moi, mais tient le coup. C'est très beau. Vous pouvez consulter les images sur  Google. Oui, on voit, mais on ne peut sentir. Légèrement frisquet, le soleil réfléchit et nous aveugle. On dirait un pas entre ciel et enfer blanc. Les conifères sentent tout plein. J'ai fait une entaille au bas d'un pin et j'en ai retiré ce qu'on appelle la gomme d'épinette. C'est magique ce truc, sûrement pas du chewing-gum, mais une saveur sauvage, comme un goût de je ne sais quoi, ni d'où. Chaque année j'oublie cette texture et cette saveur issue de notre terroir. Je mastique et j'aime. Réconciliation momentanée. Je rentre après quelques temps. C'est bon à l'intérieur, mais ils savent tous que ça ne va pas. Une peur se lie sur les visages : Elle va encore nous péter un câble. Comme toujours, Émilie me sauve de moi-même. Un choco à la guimauve, je suis preneuse tout naturellement. Je les regarde tous avec un certain sourire accroché au visage et je retourne au grenier. Là, je déguste. Difficile d'y voir clair. Ça chancèle là dedans. Demain sera mieux, oui j'y crois. Pourtant je sais que ce scotch et ce cigarillo m'engourdissent suffisamment pour me propulser dans les paradis artificiels, là où n'existent que de faux instants de paix. Ça y est je déborde de nouveau. Je sais ce que signifie avoir le vin triste. Bordel que c'est compliqué. Vivement la bague au doigt. Simple irréfléchi, mais réconfortant. Alors sur ces paroles totalement débiles, la suicidaire paresseuse vous souhaite une bonne année 2016 à tous et des bisous à la tonne xxx. Hier, je crois, un mail m'a informée de la parution d'un nouveau texte, celui du départ de quelqu'un que je ne connaissais pas : Madeleine Duval. Ça m'a troublée et j'ai laissé le commentaire qui suit :    

Commentaire :

« Ton départ pose un petit problème, Madeleine, il ne peut exister. Le train de la vie n'a pas de destination. Tu es descendue quai des désirs et tu repartiras vers le quai des désirs. Le temps n'est que boucles et souvenirs, le plus grand des aimants. Tout comme l'assassin, le poète revient toujours sur les lieux du crime. Tu as commis le péché de te commettre. Ce qui signifie que tes cartons ne suffiront pas. Tu as contaminé la pensée, le verbe et l'envie de plusieurs. Ce qui t'appartient en grande partie. Jamais un texte ne termine son job. Il demeure latent quelque part, dans l'esprit de ses lecteurs et poursuit son influence, sa quête, ce pourquoi on l'a construit. Un texte, c'est un pont, une traverse vers le mystère de l'autre, cet autre qu'on ne pourra jamais vraiment connaître, mais qui nous renvoie des signes de son île. Tu es condamnée, Madeleine, à errer ici toute ta vie. Tu reviendras régulièrement. Un jour, tu nous offriras un petit quelque chose et personne n'en sera surpris, mais plutôt heureux; tu n'avais jamais disparu. Je ne ne crois pas aux adieux, un terme futile qu'on pourrait retirer de nos dictionnaires. 

Même si tout demeure de l'ordre du relatif, d'une petite fonction philo et non du pragmatisme (du carton de départ), il dépeint la seule et unique réalité. L'étoile de mer retrouve toujours son lieu de naissance, là où elle s'est échouée, là où on l'attendait rassurée. Ton départ peut se faire physiquement, mais ne peut être officialisé. C'est joli une porte entrouverte, on peut s'y faufiler. Alors, comme je ne te connais pas et ça demeure sûrement un désir à assouvir. Si ceci : «Je déteste l'injustice» devient l'élément instigateur, nous subissons tous ses affres. Un grand «bienvenue», je t'offre. Profite de tes voyages sur ces terres que tu as su conquérir... toutes +++ Sophie » 

Madeleine Duval · il y a 1 jour

« J aime tout particulièrement ce commentaire il est si fort si vrai c est une analyse de passionnée merci douce annee il me faut un repos »

Léina Cooning · il y a 1 jour

« Le repos n'est qu'un silence en attente de paroles. Parfois, à trop dire, on se perd dans ces grands labyrinthes étouffoirs et l'oxygène vient à manquer. Puisses-tu trouver ce que tu cherches. Je te fais la bise belle inconnue et le souhait d'une année de grand cru et que pour toi, Sophie+++ » 

Je crois que je vais faire un petit dodo. J'ai envie de poursuivre ce journal. Je choisirai des journées plus calmes, afin de vous parler davantage des couleurs de notre hiver, je tenterai de vous l'offrir. Un parfum grisant. Je vous enverrais bien de la gomme d'épinette. Une bonne nuit et accordez-moi une petite pensée pour que ma nuit me calme.

Sophie +++

 ___________________________________________________26.1

MONTRÉAL-NORD - 27-12-2015

23h50/QUÉBEC – 5h50/FRANCE

Un noël tout ce qu'il y a de plus noël. Jésus n'est pas venu. Je le comprends. Je lui aurais fait sa fête, quoiqu'il semble que ses plaies guérissent toujours assez mal. Bien laissons, la fumisterie s'enflammer. Je vous reparlerai de ce noël (navrant) terme utilisé, afin d'amuser un vieille ami d'une certaine époque. Au fait, la Barbie, ce n'est pas vraiment amusant :--))

_____________________________________________________26

MONTRÉAL-NORD - 08-12-2015

23h10/QUÉBEC – 5h10/FRANCE

 

Oui j'avoue que mon dernier propos a pris une tangente plutôt scabreuse. Je le regrette et je m'en excuse.

À quoi ressemble la maison… C'est immense. 10 chambres, 3 étages et le sous-sol et le grenier, là où j'habite. Donc tout ce qu'on désire aux deux étages. C'est vaste. Pour une seule personne, ça deviendrait un manoir des horreurs. Mais nous sommes tous là. André, qui n'y venait que pour ses tournois de golf ou autres activités, peut y habiter, maintenant, en toute sécurité.

Tout est fabriqué de planches de hêtre, recouvert d'un vernis mat. Plusieurs petits salons et le grand salon comme nous l'appelons constituent nos endroits de rencontre. C'est dans cette pièce que je donne hebdomadairement mes petits concerts. Il s'agit du confort absolu : Canapés dispersés ici et là, coussins au sol, deux foyers, trois téléviseurs et écouteurs de qualité, enfin tout ce qu'on peut rêver.

Je passe plus de temps dans mon grenier qu'autre chose. Flox m'en veux d'ailleurs et je ne cesse de lui répéter que les films pour chiens sont très rares. Chaque fois il me fait un genre de roucoulade et il se dandine sur le dos. Ce que c'est mignon.

Mon grenier, enfin les lieux où je vis ressemblent à un cataclysme ayant frappé quelques minutes auparavant. Il y a davantage de vêtements un peu partout que dans ma garde-robe, un petit Walke-in qu'André tenait absolument à m'offrir. C'est peut-être à cause de ça que tout est à la traine. Quelques commodes auraient fait l'affaire. Non, j'avoue, je suis vraiment désordonnée, tout comme dans ma tête.

Émilie, de nouveau, Émilie, ramasse deux fois par semaine et passe tout à la lessive. Puis elle range. Le pire truc qui puisse se produire. Je perds tout. Par contre, Flox s'y retrouve. Par chance, sinon je me promènerais nue. J'en connais qui adorerait, les pervertis.

Les couleurs sont pastels, un bleu plutôt bébé, des teintes de beige, un jaune assez sobre, coté petit salon, franc et passé à poudre d'ocre jaune légèrement plus foncée. Pour la déco alors c'est la cata. Je n'ai pas de goût, la preuve, regardez-moi. Donc, des tonnes de photos de tous, surtout celles du quatuor, scotchées à même le mur et qui commencent à jaunir à cause de la fumée de tabac. Un poster des Beatles, pas Abbey Road, mais Sergent Pepper avec toutes ses couleurs, un second de James Dean qui cadre très bien avec le vieux Juke-box que j'ai récupéré d'une brocante du temps où j'habitais rue St-Denis. Je l'ai fait retaper par des gars qui s'y connaissaient et il ronronne comme un minet maintenant. J'ai même les 45 tours dont : Only you des Platters, Heartbreak Hotel d'Elvis et un tas de tubes, de Frank Sinatra, la Vie en Rose de Mme Piaf, So what de Miles, chansons des Beach boys et des Beatles. Finalement, je couronne  de quelques trucs bizarroïdes que je ramasse ici et là, masque peints, provenant d'Andalousie, des Antilles et d'Afrique naturellement, noix de coco séchées et trouées que je laisse au sol dans un panier d'osier. En les frappant avec une tige de bois, c'est génial le son qu'elles produisent. D'anciennes affiches comme les Folies Bergères avec les cinq figurantes, la première annonce de Nestlé et un Lautrec Aristide Bruant, mais en très mauvaise état, davantage que les autres. Tout ça ne vaut pas un clou, mais ça me plait. Je fais aussi une collection de tortues. Pas des vraies. Des tortues de bois pour la plupart et aussi de céramique, Bien, ça ressemble à ça. Des éclairages tamisés un peu partout, dans le genre madame Irma (rires). J'oubliais les fenêtres plein sud assez grandes de chaque coté de la point extérieure.   

Comme je l'ai déjà dit, c'est plutôt vaste : ma chambre ouverte sur tout, un petit salon avec télé numérique pour mes films, ma salle de travail, le coin maquillage, pas le choix, la lingerie, une petite salle de bain, là où le plafond fait pignon et que je m'encastre régulièrement la tête et ma hum… hum… pièce de méditation. Un genre d'autel tapissé de photos réimprimées sur tissus du groupe des «Quatre». Naturellement des bougies partout et l'encens à la vanille, mais pour faire un tantinet différent une boule kaléidoscopique. Le genre qu'on retrouve dans les discos, même si je ne les fréquente pas. Un poster du dalaï-lama et du marashi maresh yogi et un énorme de moi tout juste au dessus de l'autel. Bien après tout, c'est pour moi tout ce bazar. Alors il y a des trucs de musique d'autres pays que j'utilise dans mes quatre rituels personnels, j'insiste. Naturellement les 365 méditations du dalaï-lama, trônent à portée de main. Il vaut son pesant d'or, feuillet pratiquement missel, couverture de marocain rouge. Je le conserve à sur le prie-Dieu, bon c'est ainsi que ça se nomme, acheté sur E-bay comme plusieurs des instruments d'ailleurs. Donc des clochettes, utilisées par des servants de messe que m'a données le père Doucet, défroqué depuis plusieurs années. Je les ai fait accordés et polir. Elle ne ressemble plus en rien à un machin d'église. Les claves, les crécelles, trois tablas accordés fondamentale tierce et quinte, des grelots, et le güiro d'Amérique du sud. J'ai imaginé un jour la harpinne à cinq cordes. Un luthier de ma connaissance, enfin de mon père, s'est fait un plaisir de me la fabriquer. Elle est réalisée de bois de cerisier et serti de petites dorures aux quatre coins. Les cordes ne sont pas synthétiques, mais fabriquées à l'ancienne, à même le crin de cheval tissé. Je l'adore. Les sonorités sont très douces et feutrées.

Mes rituels demeurent assez particuliers. Je m'enduis le visage d'une crème légèrement durcissante, que j'applique tout autour des yeux, sur le front et avec quelques trainés sur les joues. J'ai mis la main, toujours sur E-bay, sur des colliers pour : le cou, la taille, les poignets et les chevilles faits de pièces de bambou de courges séchées et de quelques bois durs. Je me recouvre la tête d'un chapeau provenant d'une tribu aborigène d'Australie : «les Pitjantjatjara», connus pour leurs rites guerriers. Je porte un collant blanc tout d'une pièce, afin que les reflets de couleur se propagent partout sur moi, lorsque je danse couverte de mes colliers. Un mélange de cultures, j'aime bien. Il n'y a qu'Émilie qui m'a surprise dans mes habits de rituel. Il y a de cela quelques mois, et elle en rie toujours. Elle désirait faire des photos, imaginez…

Je sais, je suis excentrique, mais c'est comme ça. Je vous expliquerai un jour ce que sont mes rituels et pourquoi je les pratique. Dans le style baroque, on ne fait pas mieux. D'ailleurs toute ma petite maison se retrouve sur photos et dans un album. Ce que ça me fait rigoler.

Signaler ce texte