journal intime d'une fille du milieux .3.

Stefanie Opalia

Le 28/02/2000

Salut journal, une semaine absente devine pourquoi ?

Aller vasy…. La routine quoi, une bonne bagarre dans la cours des miracles. Et après quelques gueules démolis, j’ai eu droit à une semaine de vacance au mitard… tout frais payer lol.

 Bref maintenant je suis enfin sortie du trou, et j’ai regagné mon nouvel appart, cette cellule de 2 mètre sur 2, et putain que ça fais du bien !

Quelques filles du clan des gitanes sont venues me voir pour que je pardonne a l’ autre débile de Sarah, j’ai croisé sa sale gueule de pute aux douches, je l’ai vraiment amochée.

Il y a quatre jours, Lulu est allé dans un bar du vieux Nice pour récupérer l'adresse du nettoyeur. Le patron n'était pas vraiment étonné de la voir m'a t'elle dit.

Ma vaillante amie la enfin trouver à son chalet au cœur du Mercantour. Elle lui a remit une enveloppe de ma part, dedans la somme suffisante pour la tête de celui qui ma trahi. Il sait très bien ce qu'il a faire.

Lulu est venu pour sa visite de la semaine au parloir de la prison. Elle m’a offert un livre de poèmes, codé de son rapport. Entre nous deux une épaisse vitre nous sépare. Je lui renvois ses sourires. Nous nous comprenons. Un visage innocent sous des griffes d’acier la seule qui ne me trahira jamais. Ses visites me font du bien au moral, et calme un peu ma haine.


01/03/2000

Salut journal,

Voila les dernières news des quartiers,

depuis qu’il s’est fait descendre, les fourmilières explosent. Les rues s’excitent, s’impatientent. Ils pensent tous que je vais prendre perpette, ou pire une balle dans la tête.

D’après ce que l’on me rapporte des clans s’énervent, et cherche à agrandir leur territoire. Qui prendra la place de Chris ? Je me le demande, et certains sont prêts à tout pour récupérer sa place.

Je m’en souviens comme ci c’étais aujourd’hui, le 1 er janvier 2000 Six heures du matin, Marseille s'éveille au son de l’insécurité. La fin du monde ! Le passage a l’euro ! Le début d’une nouvelle aire !

Le taxi me dépose en bas de l’appart. Je rentre d’une soirée bien arrosé. J’ouvre la porte en silence, traverse le salon, et je me dirige vers ma chambre. J ‘ai comme un mauvais pressentiment, Chris est allongé dans le canapé. Il semble dormir.

Je m'approche de lui, le secoue par l’épaule, il ne répond pas. Son expression est vide, son corps figé. Prise d’angoisse, je bouge son corps, son dos est couvert de sang. J’en ai plein les mains. Je serre les dents pour ne pas hurler. L’enlace fort contre moi pour la dernière fois. Mes larmes restent prisonnières. Je quitte l’appart en courant, prend le métro, puis le train direction ma planque, j’appel personne, reste cloitrer une grosse semaine.

Le 11 janvier je refais surface, et là, la guerre éclate.

Putain j’ai la haine qui me vient, quand je repense à ce matin là. Mais il parait que d’écrire c’est une bonne thérapie pour faire sortir la douleur. Tôt ou tard ils finiront tous par payer un part un.

Et le carnage commence a peine...


stefanie opalia

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