Jus de tripe
lomel
J’ai détourné les océans
Du creux de l’île Asie noyée
Où les poissons condoléants
Ont affamé tous les foyers
J’ai vu des pygmées si petits
Qu’ils gambadaient dans les abysses
Dans mon herbier sont aplatis
Des maoris, des beurs, des suisses
J’ai dégusté du cannibale
Lors de visites de courtoisie
J’ai voyagé au fond des cales
J’ai côtoyé la Papouasie
Et ces geishas qu’on compte-rebours
Et qui trop arrosées jaunissent
Celles qui ternissent au coin d’un jour
Dans l’étau lourd de l’oasis
Elles qui vieillissent la tapisserie,
Ta sœur,
Et l’envers du crépi
Qui font les années sans pudeur,
Les litanies horribilis
Les maladies
De veine aryenne
Dans des mantras debilisis
Que Milady,
Si vaine et mienne,
M’a fait bouffer en syphilis.
Moi j’ai la lèpre et j’ai les lettres
Je tombe en bruine, colle au papier
Je vole au vent, cuisse le poulet
Le sot la laisse et mord l’arrête
J’ai fini là, ma Milady
Ma geisha noire, Mon hallali
J’ai boulotté en bourlinguant
J’ai balloté déboulonnant
Mes os sciants,
Mon inconscient
Et de tribord jusqu’à Cerbère
Et de babord, jusqu’à la terre,
Terre en demeure où je démords
Mon mal de mer pour toi, Pandore.
Moi aussi! Très
· Il y a environ 14 ans ·ko0
J'ai bien aimé.
· Il y a environ 14 ans ·yl5