ENTRE QUATRE MURS
maybelle
Arrivée à la chambre 21, d'un hôtel peu fortuné, par la fenêtre je pouvais apercevoir le coucher de soleil qui donnait sur une autoroute. Pas romantique. Mon cœur palpitait très fort, la Terre entière pouvait l'entendre.
Attendant passablement, l'arrivé de cet homme qui doit me rejoindre cette nuit. Il provoquais en moi un désir que je n'aurais soupçonné un jour. Rencontré une semaine plutôt sur Internet, et déjà me voilà dans cette chambre.
J'avais reçu un SMS d'avertissement, qu'il était arrivé. Je lui envoya mon numéro de porte de chambre. Mon corps se mis subitement à trembler, mélangeant désir et ambiguïté. Une minute plus tard, il frappa à la porte.
J'ouvris cette satanée porte, il était prosterné face à moi, avec son sac de voyage. Il posa ses lèvres sur les miennes, naturellement. Il s'installa et ouvrit une bouteille pour m'offrir un verre de vin. Ses yeux étaient beaux, lumineux et captivant. Ses cheveux blond luxuriant, et soyeux, me rendait déjà folle de lui. Je l'avais vue en photo seulement, et la réalité était doublement plus belle. Puis sa voix ! Sa voix, grave, à la fois douce et rassurante.
Mon corps tremblait de plus en plus, j'étais tétanisé par sa présence. Déstabilisé. Il était venue juste pour moi, coincé entre ses quatre murs, pour une nuit.
Il enleva sa ceinture, son tee-shirt d'un mouvement spontanée et me poussa dos sur le lit. Ma déesse intérieur était en ébullition. Ses lèvres se posèrent au bas de mon ventre, à la frontière de mon string. Il m'enleva ma robe, me retrouvant nue. Ses mains se posèrent sur mes seins, avec pressions et intensité. Je sentis son érection à mon entre-cuisse. Son corps prodigieux qui me désirais. Insatiable, il arracha avec ses dents mon string, pour y faire pénétrer ses doigts, langoureusement.
J'avais envie de jouir. Envie qu'il possède mon corps. Être son jeu, son pion, son butin.
Irrémédiablement, il me prit par les hanches et me plaqua fougueusement en haut du lit. Mon corps était son corps désormais. J'étais à lui pour quelques heures.
Sure de lui, avec son corps habile. Il savait faire jouir une femme. L'anatomie féminin n'avait aucun secrets. Sa langue maîtrisait parfaitement mon clitoris. A chaque coup de langue, mon corps tout entier se cambrait ne pouvant lui résister. Il allait de plus en plus vite, pour que j'atteigne mon orgasme. Le temps n'avait pas besoin d'être compté, le désir grandissais de plus en plus, et pris le pouvoir sur moi. Un éclat de rire se fit entendre. C'était mon rire, saccadé, que je ne pouvais contenir. La pression était tel que si je n'extériorisais pas se désir j'allais finir comme une crêpe.
Il était intrigué par mon rire qui fut soudain. Charmé par mon côté spontanée, et naturel. J'étais complètement euphorique. Mais ce n'étais pas la fin, il avait une envie indéniable et infatigable de sexe. Il était en moi, dans mon corps, il me contrôlait, me possédais. Soumisse à ses moindres désirs. J'étais moi-même, les tabous s'envolèrent, comme un sentiment de liberté.[...]
Nos corps continuèrent à s'emmêler avec passion et désir. Pendant quelques heures encore jusqu'au moment où... Les draps froissé et mouillé de transpiration, les coussins par terre, l'odeur du sexe dans la chambre, sous ses lumières tamisée, une vue sur l'autoroute A7.
C'était pas sa came. C'était un pêcher. Le "sexe" était révélateur. Il nous a révélé. Mettant notre âme à nu.
On se connaissais pas, et pourtant j'avais l'impression de le connaître depuis toujours. Deux inconnus qui se disaient au revoir, pour se retrouver dans une autre vie. Peut être. Peut être pas.
A ce moment là, j'ai su que c'était lui que je n'aurais jamais.