juste quelques mots
marilyn06
Ce matin, juste l'envie de me poser là où les vagues font danser les galets, le regard vissé au loin , vers ces voiles que je devine à peine, tant elle sont loin. Le soleil, déjà chaud, fait scintiller la coque des bateaux lourds et imposants que la mer si douce ne fait même pas trembler. La neige sur les hauts sommets a disparu depuis bien longtemps et les crêtes se dessinent arides comme découpées sobrement. Les nuages qui viendront iront s'accrocher comme des voiles de mariées, dissimulant faussement l'horizon. L'été va mourir emportant ces foules de touristes avides de soleil. La plage redeviendra déserte et la mer trop fraîche pour y plonger. Les nuits vont grignoter les jours, le soleil devenant avare et la lune gourmande.
Moi je voudrai arrêter le temps, enfoncer des pointes sur les aiguilles des horloges, étouffant les tics tacs assommants. Je pourrai vivre alors sans me presser, sans cette urgence qui me dévore, enfin insouciante des heures perdues. Mais une vie à l'infini n'a peut-être pas cette saveur, l'opulence ôtant le sel que le désir fait naître. Les lendemains semblables aux veilles est un bien triste tableau alors comment faire pour accepter que la vie ne soit qu'une course perdue d'avance? Quelle réponse pourrait adoucir cette vérité cruelle? La sagesse d'accepter notre fin comme inéluctable rend t-elle les jours plus légers? Nos vies ne seraient qu'un capital doucement épuisé ou plutôt son inverse, une somme trop vite engrangée?
Je ne saurai guère y répondre car l'une comme l'autre ne me satisfont pas.
bonsoir, l'alter native à l'autre question c'est de savoir naître dans ces 2 mondes: un fait et l'autre ça tisse...fait
· Il y a environ 14 ans ·gun-giant