JUV- Chapitre 2.
Nanaah
Mon frère était avec mes parents tandis que moi, je chassai de mon côté. Je me trouvai sur un sentier de balade quand j'entendis une moto rouler sur le sol caillouteux. Je connaissais mon scénario par cœur et j'attirais toujours des personnes insouciantes. Je me plaçai sur le côté, allumai ma lampe de poche et commençai à boiter. La moto se gara près de moi, et un homme en descendit. Il n'ôta pas son casque. Il s'approcha de moi et je fis mine d'avoir peur, même si, en réalité, les vampires savent se défendre.
« Arrête ton jeu, poulette. Tu ne m'attireras pas dans ton piège, mais je comptais aussi aller chasser. On y va à deux ? »
C'est la première fois que quelqu'un contredis mon stratagème. Malgré cette défaite, j'acquiesçais, curieuse d'en savoir plus. Il ne voyait pas mon visage, mais par prudence j'éteignis quand même la lampe.
Nous nous sommes amusés à poursuivre un daim. L'animal s'était arrêté près d'un ruisseau pour reprendre son souffle lorsque nous avons débarqué.
La chasse a été excellente cette nuit. Même si je préfère largement boire le sang des humains, j'ai aimé être avec cet inconnu.
« Au fait, je ne sais toujours pas ton nom », dis-je en léchant le sang du daim sur mes doigts.
Il me regarda avec un sourire en coin, puis lâcha :
« Thomas. Thomas Brook. Et toi ? Je suppose que tu es Elisa Bloom ?
- Comment le sais-tu ?
- Je sais des choses sur toi, que même toi, tu ne sais pas. »
Je ne répondis pas, ébahie. Je ne le connais que depuis quelques instants, et il sait déjà beaucoup de choses. Je me contente de lui sourire.
« Je peux te raccompagner chez toi, si tu veux. Il ne va pas tarder à faire jour. »
J'accepte son offre avec grand plaisir. Il me tendit la main. Je l'attrapai et monta sur sa moto.
Je n'ai pas eu besoin de lui dire où se trouvait mon domicile, il le savait déjà.
Lorsque nous sommes arrivés, il coupa le moteur et me lança :
« Tu me fais visiter ? »
Je réfléchis quelques instants. Mes parents ne seraient sûrement pas contents de savoir que j'ai laissé un inconnu pénétrer notre maison.
Voyant que j'hésitais, il continua :
« Ce n'est pas grave, j'ai déjà vu l'intérieur de ta maison. C'est très chic.
- Tu es déjà venu ?
- Non, rappelle-toi, je sais beaucoup de choses. »
J'acquiesçai, curieuse d'en apprendre plus sur lui. Malheureusement, le soleil commençait sa montée, nous ne pouvions pas rester exposés au soleil. Il me fit un sourire puis ralluma le moteur. J'agitai la main vers lui puis le regardai s'éloigner.