J'y croyais

lune-noire

"Tu diras encore que c'est de ma faute, que je n'ai pas su t'aimer quand il le fallait."

    J'admets. J'étais le genre de fille à vouloir rêver secrètement de l'amour fou. Et devant les copines, je tenais un tout autre discours. J'étais le genre de fille à rêver toutes les nuits. A fantasmer, et à me réveiller les cheveux ébouriffés. J'étais le genre de fille à ne vouloir qu'un seul type de copain : Celui qui t'aime plus pour ce que tu es, que pour ton apparence.

    Et je croyais l'avoir bêtement trouvé, en toi..


    J'admets. Je suis restée le genre de fille comme ça. A refuser d'admettre qu'elle est un peu amoureuse. J'ai toujours cru que je paraissais crédible, un peu. Jusqu'à ce que mes copines me disent que j'ai les yeux qui brillent, et que j'ai, d'un coup, trop de gentillesse en bouche. Je suis restée la fille passive, qui attendait bêtement. Je suis restée celle qui croyait qu'avec un pardon, on pouvait refaire le monde. Je pense que je suis celle à qui l'on parle facilement.

Et je croyais que toi, oui, toi, c'était ce que tu faisais..


    J'admets. J'ai évolué. Je suis toujours la fille un peu rêveuse, assise dans sa voiture, quand le jour tombe, à regarder par la fenêtre, à imaginer que dans les nuages, se passe un autre monde. Je suis toujours la fille qui déteste parler d'amour. Et pourtant, je suis certaine que demain, on en parlera. Rien que toi et moi. Tu me parleras d'amour et je te parlerais de rancœur. Parce que je sais aujourd'hui, qu'un pardon ne vaut rien, s'il ne vient pas du cœur.

Et je croyais que pour toi, il venait de là..


    Alors voilà. Après ces deux cent cinquante longues marches, j'aurais au moins appris une chose : On ne change pas pour un connard. On ne se rabaisse pas à un connard. Et surtout :

On ne devient pas l'amie d'un connard.




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